Contexte historique

La propagande vichyste dans les écoles.

Pour embrigader la jeunesse, tous les matins, dans les écoles, on procède à la cérémonie de montée du drapeau et on observe une minute de silence.

Les enfants doivent apprendre et chanter le chant "Maréchal nous voilà" qui est un panégyrique du maréchal Pétain. Il est également chanté dans les cérémonies officielles organisées notamment par la Légion des combattants où étaient très souvent conviés les enfants des écoles.
Ce chant, devenu ainsi très populaire, est souvent détourné et les paroles improvisées critiquent ou fustigent le chef de l'État.
Les "bons points" récompensant les enfants sages et studieux sont remplacés par des images représentant le Maréchal. On y lit : "Le Maréchal aime les enfants qui savent travailler et obéir".
Livres, photos, affiches, dépliants, albums de coloriage présentent la vie et l'oeuvre du Sauveur de la Patrie en situant le personnage dans la lignée de Vercingétorix, Jeanne d'Arc, ... 
La propagande prend aussi la forme des abécédaires d'apprentissage de la lecture, où des photos illustrent une lettre de l'alaphabet (M comme Maréchal, K comme képi, D comme drapeau ou, plus curieusement, X comme deux bâtons de Maréchal croisés et Y comme... les  yeux bleus du Maréchal). Le classique jeu de l'Oie devient le jeu de la Francisque, celle-ci remplaçant le traditionnel palmipède qui double votre nombre de points. Les cases "Marché noir", "intempérance", "désordres"(au pluriel), font reculer le joueur tandis que celles marquées "collecte agricole", "discipline", "chef"... font gagner beaucoup de points !

Les élèves et leurs enseignants sont tenus de participer aux manifestations patriotiques ou à la gloire du chef de l'État.
On les incite aussi à récolter les vieux papiers, les métaux non ferreux et... les marrons d'Inde (on ne sait trop pourquoi) afin d'apporter leur contribution à la lutte contre les pénuries et à relever la France !