Analyse média

Cette circulaire, adressée à tous les chefs FFI locaux, prend la forme de recommandations très précises sur, d'une part, la constitution hiérarchique des FFI par secteur géographique, et, d'autre part, les modalités pratiques de l'action immédiate.

Plusieurs mots d'ordre sont ainsi énoncés, tels le principe de sectorisation géographique, celui des liaisons, qui doivent être maintenues à tout prix, ou encore l'ordre donné de ne jamais rester en faction immobile, l'Action immédiate, proche de la guerilla, nécessitant le harcèlement perpétuel de l'ennemi.

Dans la seconde partie de la circulaire, Janville enjoint aux sizaines FFI de se servir de tous les obstacles (arbres de grande taille, véhicules lourds renversés, poteaux indicateurs allemands, etc.) pour en faire autant d'armes contre l'ennemi, l'armement des FFI à proprement parler étant tout à fait insuffisant.
Il faut noter qu'une place est laissée aux initiatives personnelles des FFI.

Contexte historique

L'"Action immédiate" est l'expression employée à partir de la fin 1942 par ceux qui souhaitent l'entrée immédiate de la Résistance dans la lutte armée - sabotage, attentats étant les formes d'action alors envisagées.

L'Action immédiate (AI) est une commission du Comité central de la Résistance créée en juillet 1943. Présidée par Marcel "Fouché" Degliame, elle est composée de représentants des services des mouvements qui ont vocation à mener des actions immédiates : les Groupes francs, l'Action ouvrière, le NAP-Fer et le Service maquis. Cette commission recherche et rassemble des données techniques, elle élabore des directives. Afin de coordonner l'action, certaines régions ou départements verront se constituer des services AI sur le même modèle.