Document relatif au plan d'action à mener le jour J, août 1944

Légende :

Document ultra confidentiel relatif à la préparation de la Libération et au plan d'action à mener le jour J, non daté, non signé

Genre : Image

Type : Document

Source : © CRDA - fonds MP Reynaud Droits réservés

Détails techniques :

Document dactylographié sur papier pelure.

Date document : Août 1944

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Arles

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Analyse média

Ce document, ultra confidentiel, émane du chef départemental FFI et est adressé à tous les arrondissements dudit département. Arles, qui, dans l'organigramme régional FFI, était un arrondissement des Bouches-du-Rhône, n'avait pas à sa tête le même chef départemental FFI que Marseille.

Le document prend la forme de consignes rigoureuses à respecter pour le bon déroulement du plan de libération tel qu'il a été dessiné par les autorités résistantes. Y sont explicités les trois buts poursuivis par les mouvements de Résistance :

- déclencher le processus de la Libération ;
- combattre l'ennemi, qu'il s'agisse des troupes allemandes ou encore des soutiens collaborationnistes français ;
- mettre en place les nouvelles institutions républicaines dans la France de l'après-guerre.

Est ensuite donné à connaître un triple plan d'action sous-entendant la parfaite coordination entre les composantes de la Résistance (militaires, civiles et politiques), qui, seule, permettra la "réalisation progressive de l'ordre nouveau tel que nous le concevons". L'usage de cette expression d'"ordre nouveau" montre bien la ferme volonté d'en finir avec l'Etat français vichyste, en y substituant une nouvelle ère issue de l'action résistante.
Ce plan d'action s'appuie sur trois leviers :
- l'action immédiate des forces résistantes (sabotages, attentats, guerrilla armée et harcèlement de l'ennemi) ;
- l'action armée, le jour J : dès les renforts alliés parvenus sur le territoire, il s'agit de mettre hors d'état de nuire, par les armes, les troupes allemandes et leurs forces supplétives françaises, le cas échéant ;
- l'action politique, qui, préparée dans la clandestinité, doit s'exprimer pleinement dès le lendemain de la Libération.


P.