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Contexte historique

Le 17 juin 1944, des soldats du régiment SS Deutschland cantonné à Aiguillon, arrêtent Victor Rasmus, ouvrier dans une usine d'emballages. Un dépôt d'armes a été découvert la veille dans un jardin proche de sa maison, route de Villeneuve-sur-Lot. Malgré l'intervention de sa femme et du maire d'Aiguillon qui clament son innocence, les Allemands le retiennent prisonnier. Le fait qu'il soit Lorrain est pour eux une certitude de complicité. Le lendemain, vers 22 heures, une automobile s'arrête devant le jardin. Deux coups de feu claquent. Ce n'est que le lendemain, à cause du couvre-feu, que l'épouse de Victor Rasmus découvre le corps de son mari, le front percé de deux balles.

Le 17 juin 1944, vers 17 h 45, rue Gambetta, à Aiguillon, Marcel Durrieu, ouvrier dans une usine d'emballages, est assis sur un banc près de sa maison. Une voiture allemande s'arrête et un Allemand lui demande de monter : Marcel Durrieu est amené à la gendarmerie. Sa femme et le maire d'Aiguillon s'efforcent d'obtenir sa libération. Sans résultat. Pendant cinq jours, Marcel Durrieu est soumis à la torture. Les Allemands lui reprochent ses idées politiques et pensent également qu'il a des informations sur le dépôt d'armes qui a coûté la vie à Victor Rasmus. Le 22 juin 1944, vers 21 h 30, un témoin aperçoit une automobile qui s'arrête sur la route nationale près de la voie ferrée Bordeaux-Sète, entre Aiguillon et Nicole. Cinq militaires allemands en descendent ainsi qu'un civil qui se révèlera être Marcel Durrieu. Ce dernier est conduit en bordure de la voie où il est exécuté.