Plaques à la mémoire de L. Bertrand, N. Mastrodimitrio, L. Favre, J. Havlik, Aubervilliers (Seine-saint-Denis)
Légende :
Plaque apposée au 157 avenue Victor Hugo à Aubervilliers
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Source : © Lieux de mémoires ww1 et ww2 (Facebook) Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 2015
Lieu : France - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis - Aubervilliers
Contexte historique
Né le 15 mai 1914 à Chefalo (Grèce), domicilié à Aubervilliers, Nicolas Mastrodimitrio s'engage dans l'armée française en 1939. Fait prisonnier en 1940, il est rapatrié sanitaire en 1943. Il exerce alors la profession de jockey à Maisons-Laffite. Le 18 août 1944, il participe aux combats de la libération aux côtés des FFI.
Le samedi 19 août 1944, à 10h, la Résistance s’empare de l’Hôtel de Ville d'Aubervilliers, le premier adjoint au maire est arrêté, un drapeau tricolore est accroché au balcon et une mitrailleuse mise en position tandis que la foule se rassemble dans la rue fêter la libération. Mais, à 12h30, un char allemand s’approche par l’avenue de la République et tire sur l’édifice. Pas de victimes mais de gros dégâts.
A 13h30, les occupants sillonnent la ville sous les coups de feu des FFI pauvrement armés mais bien décidés à en découdre. Les brancardiers transportent les blessés au poste de secours de l’école Paul-Doumer. A 18h45 deux tanks prennent position avenue Saint-Denis et canonnent la mairie tandis que des fantassins prennent en enfilade les rues Edgar-Quinet et Schaeffer. A 20h00 ces troupes se retirent vers le Fort de l’Est à Saint-Denis. De nombreuses échauffourées se produisent dans la nuit dans le quartier du Landy, aux Quatre-Chemins, avenue Jean-Jaurès ou encore près du Fort d’Aubervilliers. On dit que ces combats ont été livrés contre la Milice. Louis Fabre, Jean Havlik, Henri Camel, Anne-Marie Bergeron née Fettier, Lucien Bertrand, Lucien Roussel et Nicolas Mastrodimitrio sont tués avenue Victor-Hugo ; Raymonde Challey est tuée 14, boulevard Anatole-France ; Mireille Delarue née Berthelin au 32 bis ; Ben Ali Brahim tombe 3, rue de la Commune-de-Paris ; Jacques Lescrainier sur la place de la mairie. Sept Allemands ont été tués, huit faits prisonniers.
Nicolas Mastrodimitrio est tué par les Allemands au cours des combats de rue à Aubervilliers le 19 août 1944. Henry Manigard, Compagnon de la Libération, chef du secteur Nord de la région parisienne, atteste que Mastrodimitrio a rejoint ses groupes le 18 août 1944 en qualité de FFI.
La mention "Mort piur la France" lui est accordée le 20 mars 1946 par décision du Secrétariat général aux anciens combattants.
Fabrice Bourrée, Gilles Primout
Sources :
"La libération d'Aubervilliers" par Gilles Primout
Service historique de la Défense, Vincennes, 16 P 402 603 - dossier individuel de Nicolas Mastrodimitrio