Plaque en hommage à Emile Segard, Aubervilliers (Seine-saint-Denis)
Légende :
Plaque apposée 41, rue du Moutiers à Aubervilliers
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Source : © Lieux de mémoires ww1 et ww2 (Facebook) Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 2015
Lieu : France - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis - Aubervilliers
Contexte historique
Né le 17 juillet 1918 à Silly-le-Long (Oise), Emile Segard, après avoir participé à la campagne de 1940, est démobilisé en 1941 à Aix-en-Provence. Durant l'Occupation, il travaille comme manoeuvre au fort d'Aubervilliers. Mi-août 1944, il rejoint le groupe FFI d'Aubervilliers commandé par Henri Manigart qui le nomme chef d'un groupe d'un douze hommes avec le grade de sergent FFI.
Dimanche 20 août 1944, les chars allemands réapparaissent et tirent de nouveau sur la mairie d'Aubervilliers. Une forte troupe attaque les Magasins-Généraux pour dégager deux cents soldats bloqués toute la nuit par les FFI. A 14h00, deux tanks se mettent en batterie devant l’école Edgar-Quinet et arrosent la rue du Moutier démolissant devantures de magasins, pylônes électriques, fenêtres et volets. La rue est jonchée de débris. Les FFI essuient quelques tirs isolés. Les suspects sont immédiatement arrêtés et conduits sous les huées de la foule vers des prisons improvisées. On se bat près du Pont de Stains-Canal.
A 17h10 le commissaire de police signale le vol de la voiture immatriculée 9742 RK 4 portant un emblème de la Croix-Rouge. Le volontaire de la Défense passive qui la conduisait a été arrêté par les Allemands. A 19h00 des soldats continuent de tirer sur la foule. Roger Colas est tué 23 rue Achille Domart ; Emile Segard à l'angle de la rue du Goulet et de la rue du Moutier ; Louise Poisson à sa fenêtre 6 rue du Goulet ; Marcel Munoz rue du Moutier ; André et Renée Chamois devant leur magasin 55 avenue de la République ; Désiré Lagein 74 avenue Saint Denis et Antoinette Bouthors 33 rue du Vivier ; le gardien de la paix Maurice Bernard est mortellement atteint lors de l’arrestation d’un milicien 6, rue de Solférino ; on relève également le décès de l’infirmier de la Défense passive Jacques Chobert. Vingt-et-un Allemands ont été tués.
A titre posthume, Emile Segard reçut la croix de guerre avec étoile de vermeil le 29 janvier 1945.
Fabrice Bourrée, Gilles Primout
Sources :
Service historique de la Défense, Vincennes, 16 P 543 010 - dossier individuel d'Emile Segard
"La libération d'Aubervilliers" par Gilles Primout