Rue de l'adjudant-chef Dericbourg, Chevilly-Larue (Val de Marne)
Genre : Image
Type : Plaque de nom de rue
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Lieu : France - Ile-de-France - Val-de-Marne - Chevilly-Larue
Contexte historique
Augustin Dericbourg naquit à Rebreuve-sous-les-Monts, le 7 novembre 1909. Ce fil de mineur se sentit tout de suite attiré par le métier des armes, et à 18 ans, il s'engagea dans un régiment de cavalerie sous les ordres de ...de Gaulle. En 1936, il partit pour la Syrie. Après l'armistice, il rentra à Béthune et y épousa l'aimable propriétaire de l'hôtel du commerce. Mlle Yvette Legris. Tous deux quittèrent le ciel d'Artois pour la Tunisie et là, en novembre 1942, les forces alliées après leur campagne d'Afrique trouvèrent l'Adjudant-chef Dericbourg qui s'engagea à leur côtés. Au mois de Juin 1943, il passa sous les ordres de Leclerc et c'est alors qui engagea le pari qu'il serait le premier Français à entrer dans la capitale de la métropole libérée. Parti pour Londres, il débarqua en Normandie avec l'armée américaine. Affecté au quartier général de Leclerc, il devint à la 87e compagnie, le chef de char de ce dernier, sous les ordres du Capitaine de Boissieu, le futur gendre du Général de Gaulle. Son idée d'entrer le premier dans Paris lui tenait tellement à coeur, que blessé à Argentan, il refusa d'aller à l'hôpital et poursuivit le combat, conduisant son général dans la marche en avant de la 2e DB.
Enfin, ils arrivèrent presque en vue de la capitale, Paris s'était soulevé. Neuf fois déjà, le général von Choltitz avait reçu l'ordre de faire sauter la ville, de n'y rien y épargner. Un jeune Lieutenant FFI, Jacques Petit-Leroy fût dépêché a la rencontre des armées libératrices pour les avertir de la catastrophe qui menaçait Paris. Le général Leclerc rédige alors un ultimatum à l'adresse de von Choltitz, lui enjoignant de préservé la capitale, de la livrer intacte et le rendait « personnellement responsable » des destructions qui pourraient s'y produire. Il fallut un volontaire pour raccompagner le jeune FFI en jeep jusqu'au quartier général de von Choltitz, rue de Rivoli. L'occasion était trop belle pour Dericbourg de réaliser enfin son rêve : entrer le premier dans Paris. Il se porta volontaire. Leclerc hésita, car il tenait à garder près de lui le chef de son propre char. Devant l'insistance de l'adjudant-chef, il céda et au volant d'une jeep, Petit-Leroy à ses côtés, Dericbourg partit pour l'ultime étape du voyage à laquelle il songeait depuis si longtemps. Ultime, elle ne le fut que trop. hélas ! Dans le monastère de Chevilly-Larue, huit Allemands étaient retranchés. Lorsque la voiture déboucha, il firent feu. Petit-Leroy fut tué sur le coup, Dericbourg, grièvement blessé dans le dos, stoppe et riposta, tuant un Allemand qui s'affala sur une borne-fontaine. Ce que voyant, l'un des compagnons d'armes de l'ennemi abattu s'approcha du soldat français et l'acheva d'un coup de pistolet dans la tête. Ainsi se terminait la mission de l'adjudant-chef Dericbourg... A six kilomètres de Paris. Une lettre très élogieuse du capitaine de Boissieu parvint à Mme Dericbourg l'informant que son mari était mort en héros et disant que ses enfants pourraient à jamais être fier de leur père. A Chevilly-Larue, où une rue porte le nom de l'adjudant-chef Dericbourg, un monument s'élève à l'endroit où tomba celui qui voulait être le premier libérateur de la capitale, et dont la mission, y lit-on, « « hâta la délivrance de Paris ».
http://richard.pillier.free.fr/Histoire.html (avec l'aimable autorisation de Richard Pillier, neveu d'Augustin Dericbourg)