Analyse média

Sur l'air entraînant de La Madelon, cette chanson a pour refrain un quatrain, et quatre strophes de dix vers chacune la composent. Cette poésie libre s'appuie sur des recherches de sonorités par les rimes, mais le texte est simple. C'est un hymne à la gloire de ces combattants de la liberté.

Le vocabulaire est au service de la cause défendue : délivrer la France, effacer la honte de juin 1940, France immortelle, justice, honneur, gloire, flamme de l'espoir, Résistance, maquis, harceler l'ennemi. Pour les gars du maquis, les dangers sont grands et les sacrifices consentis importants : partir, quitter leur famille, venger leurs martyrs, mais aussi lutter contre le froid et la faim, sources de souffrances.

Cette chanson est vendue au profit des œuvres des victimes de la guerre de la Résistance (1940-1944).

Contexte historique

Cette chanson « balaie » la période 1940-1944 depuis la « honte de juin 1940 », celle de la débâcle de la France, amenant l'appel à la Résistance du général De Gaulle, le 18 juin. Avec cette défaite, « l'anti-France » de Vichy, avec pour chef de l’État Français dès juillet 1940 le maréchal Pétain, s'installe au pouvoir avec parmi les principaux responsables : Laval, chef du gouvernement, Darnand à la tête de la milice, et Doriot, fondateur du Parti Populaire Français (PPF), de la Légion des Volontaires Français (LVF), puis responsable de la propagande.

À l'opposé se sont constitués des maquis de « FTP et de soldats de l'Armée Secrète », composés de personnes célibataires, fiancées ou mariées venant « du Nord jusqu'au Midi » avec pour objectif de « délivrer la France, de défendre la liberté et de venger leurs martyrs »... Leurs conditions de vie sont difficiles et les risques présents avec les réactions des occupants et des forces répressives de l’État Français.
En février 1944, l'union des FTP et de l'AS donne naissance aux Forces Françaises de l'Intérieur (FFI). Nombre de maquisards sont des réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO), instauré le 16 février 1943.

Cette chanson, écrite le 13 juillet 1944 - veille de la Fête nationale, qui sera célébrée avec délectation dans certaines villes d'Ardèche, comme à Aubenas - annonce le retour victorieux, couvert de gloire de ces maquisards « hors-la-loi », appelés aussi « terroristes » par les occupants.
Depuis le 6 juin 1944, jour du débarquement en Normandie, ces résistants sont considérés comme soldats de l'armée.