Stèle en hommage à Jean Queguiner, Locquénolé (Finistère)
Légende :
Stèle dédiée à Jean Queguiner, lieutenant au long cours, résistant, mort en déportation à Vaihingen le 28 décembre 1944
Genre : Image
Type : Stèle
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : sans date
Lieu : France - Bretagne - Finistère - Locquénolé
Contexte historique
Né le 30 décembre 1920 au Havre, Jean Queguiner est, en 1941-1942, élève à l’Ecole nationale de navigation de Nantes en vue de l’obtention du diplôme de lieutenant au long cours. Il y est recensé en vue du travail obligatoire en Allemagne mais décide de ne pas répondre à la convocation reçue.
En octobre 1942, il travaille pour le mouvement Défense de la France dirigé dans le secteur par Louis Queguiner auquel il fournit de nombreux renseignements militaires (emplacements des batteries de DCA, projecteurs, pièces d’artillerie, terrains minés, mouvements de navires de guerre…). Il est également en liaison avec Libération-Nord et son responsable local, le commandant « Noël ».
Début 1944, il intègre le groupe FFI de Locquénolé en qualité d’agent de liaison, de renseignement et de combattant. Il est en outre chargé du recrutement et de la coordination des différents groupes de résistants (témoignage de Jean Henry, adjudant-chef FFI, mars 1948). Par ailleurs, Jean Queguiner avait reçu du capitaine Moguerou, son chef direct, une mitraillette avec chargeurs et une grenade, avec mission d’en apprendre le fonctionnement aux membres du groupe de résistance de Locquénolé. Trahi par l’un d’eux qui informa deux miliciens de l’existence de ces armes, il fut arrêté le 2 avril 1944 par la Gestapo et incarcéré à la prison de Morlaix après un séjour de 48h dans les locaux de la Gestapo.
Transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes puis à Compiègne, il est déporté par le convoi du 2 juillet 1944 à destination de Dachau. Queguiner est par la suite transféré au camp de Neckaretz. Refusant à plusieurs reprises de travailler pour les Allemands, il est envoyé à Neckargeratz considéré comme un camp disciplinaire. Il quitte ce camp le 19 décembre 1944 pour celui de Vaihingen où il décède le 28 décembre 1944.
Fabrice Bourrée
Sources : Service historique de la Défense, 16 P 494 541, dossier d'homologation de Jean Queguiner