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Plaques apposées sur l'ancienne prison de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)

Légende :

Plaques situées place de l'Obélisque.
En album joint à cette notice sont présentées des photos de l'ancienne prison de Chalon.

Genre : Image

Type : Plaques commémoratives

Source : © Collection Roland Tatreaux Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2016

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Saône-et-Loire - Chalon-sur-Saône

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Analyse média

Sur l’ancien mur d’enceinte de la prison, plaque à la mémoire des résistants internés dans ce haut lieu de privation de liberté, de torture et de souffrance.

En partie supérieure, « FRANÇAIS qui souriez à la vie, songez aux nombreux patriotes qui derrière ces murs sont morts pour votre liberté et le salut de la France » et en partie inférieure, « 200 000 Français morts dans les camps nazis, ce qu’il en reste : de la terre … des cendres ».

Cette plaque a été inaugurée en 1945 par Henri Manhes, membre des Forces françaises libres, pseudo “Frédéric Monceau", en 1942 et 1943 représentant de Jean Moulin en zone nord. Arrêté en mars 1943, il est déporté à Buchenwald. Co-fondateur avec Marcel Paul de la Fédération nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP).


Roland Tartreaux

Contexte historique

L’ancienne prison était située au n°13 de la rue d’Autun. Conservant son dôme central, l’extension du Palais de Justice a gardé pour autre trace de l’histoire la stèle à la mémoire des disparus, place de l’obélisque.

Dès le début de l’Occupation, la prison est divisée en deux parties : l’aile droite devient le quartier allemand et l’aile gauche le quartier français. Cette seconde reste sous autorité française pour les détenus de droit commun et les détenus politiques arrêtés par la police française.

Avec les sièges de la Gestapo, la prison devient un lieu de torture où les conditions de vie sont déplorables, sans hygiène et peu de nourriture. Les témoignages recueillis auprès de certains survivants sont insupportables. Aux dénonciations internes par des détenus infiltrés, répondent des actes de résistance de la part du directeur de la prison, M. Claustre, de magistrats, de gardiens, de policiers, qui permettent à certains détenus politiques d’échapper aux Allemands en passant dans le quartier des détenus des droits communs.
Au cours de l’Occupation, dans l’horreur des arrestations et de leurs suites, les plus chanceux sont envoyés au STO, les autres sont déportés.

L’année 1944, réagissant à l’approche des troupes alliées, c’est l’horreur qui marque l’histoire de la prison de Chalon-sur-Saône. Vider la prison est la seule formule : brûler les archives, fusiller les prisonniers. 54 exécutions ont lieu autour de Chalon-sur-Saône. D’autres au sein même des bâtiments. Saint-Jean des Vignes, Dracy-le-Fort, Mellecey, Crissey, Fragnes, Farges-lès-Chalon, La Loyère, Saint-Marcel, Champforgeuil en témoignent.


Circuit de mémoire. Chalon-sur-Saône dans la Résistance, Comité des Anciens combattants et Amis de la Résistance de Chalon-sur-Saône et de Chagny réunis, 2014