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Médaille de la 1ère Division française libre (DFL)

Légende :

Médaille associative et commémorative décernée par l'Amicale de la 1ère DFL à tout adhérent prouvant cinq années consécutives de participation à l’amicale.

Genre : Image

Type : Décoration

Source : © Collection Fabrice Bourrée Droits réservés

Date document : sans date

Lieu : France

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Analyse média

De forme ronde, la médaille représente sur l'avers l'insigne divisionnaire de la 1ère DFL.

"Il n’y eut longtemps aucun insigne divisionnaire ; certains portaient sans doute au début sur leur calot, une croix de Lorraine en or faite à Damas en 1941, ou sur le bras une croix de Lorraine en tissu dont l’abondante variété n’eut d’égale que la fantaisie. Mais il n’y avait abosulement rien d’officiel dans tout cela ! Ce n’est qu’en 1943 que fut créé l’emblème de la 1ère Division Française Libre. Hélas, nous n’avons pu en préciser exactement l’origine mais il est certain que l’idée était dans l’air depuis longtemps : un écus son bleu comprtant une croix de Lorraine rouge liserée de blanc était déjà portée en 1940 à Bangui. L’année suivante les fusiliers marins ralliés en Syrie coudront sur leur manche un insigne qui y ressemblera beaucoup. Ce n’est qu’en arrivant à Lyon, sa patrie, que le général Brosset fit tisser l’emblème de la 1èree DFL. Il fut alors réalisé en novembre 1944 à Saint-Etienne par Neyret qui le broda en fils de soie et tissa également des fanions comportant cet insigne pour les véhciules divisionnaires. Aujourd’hui, brodé sur drap, il est encore porté par le 1er Régiment d’Infanterie de Marine (ex : 1er RIC), unité de tradition de la 1e DFL." (extrait de B. Le Marec, Les Français Libres et leurs emblèmes, Editions Lavauzelle, 1994).

L'avers porte les inscriptions "1940" et "1945" : 1940 étant l'année de création du Corps expéditionnaire français libre qui par changements successifs d'appellation deviendra la 1ère DFL en février 1943 ; et 1945 étant l'année de dissolution de la 1ère DFL.

Le revers comprend l'inscription en toutes lettres "Première division française libre" et trois insignes :
- au centre, l'ancre de marine des troupes coloniales
- à gauche, l'insigne du 1er régiment de fusiliers-marins, unité blindée de reconnaissance de la 1ère DFL. 
Le drapeau du 1er RFM compte 5 citations à l'ordre de l'armée obtenues pour 1939-1945 avec attribution de la Croix de la Libération, de la Médaille de la Résistance et de la Croix de guerre. 
- à droite, l'insigne de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère. Lors de la mise sur pied de la 1re DFL, début 1943, la DBLE disparaît en tant que corps de troupe et ses trois unités (le 1er BLE, le 2e BLE et la 13e compagnie antichars) sont incorporées dans la 1ère brigade de la division. Ses unités sont présentes en Tunisie puis en Italie. En août 1944, elle débarque à Cavalaire et se bat jusqu’en Alsace au sein de la 1ère Armée française. En 1945, recréée comme corps, elle reprend à l’ennemi le massif de l’Authion dans les Alpes. Le 6 avril 1945, l'unité se voit attribuer la Croix de la Libération, puis, par décret en date du 31 septembre 1947, la médaille de la Résistance avec rosette.


Fabrice Bourrée

Sources
 :
Site Internet du 
Musée de l'Ordre de la Libération
Fondation de la France libre
Bernard Le Marec, Les Français Libres et leurs emblèmes, Editions Lavauzelle, 1994
Georges Fleury, Les Fusiliers Marins de la France libre, Grasset, 1987

Contexte historique

De création récente, environ 25 ans, cette médaille est décernée par l'Amicale de la 1ère DFL à tout adhérent prouvant cinq années consécutives de participation à l’amicale. Elle a très probablement été créée pour pallier à l'absence de décoration officielle à l'image de celle instituée pour le Corps expéditionnaire français en Italie. 

Robert Huel, député de Haute-Marne, ancien engagé volontaire dans la 1ère DFL en 1944, soumet plusieurs propositions de lois portant notamment sur l'extension aux anciens combattants de la Première armée française et de la 2e DB du bénéfice de toutes les dispositions relatives aux combattants. Le 9 septembre 1957, il soumet une proposition de loi pour la création d'une médaille officielle destinée aux anciens de la 1ère DFL.

L'avis du secrétaire d'Etat aux forces armées "Terre", s'appuyant sur celui du chef du bureau des décorations, préconise un rejet de cette proposition de loi.
En effet, le décret du 21 mai 1946 a créé une médaille commémorative de la guerre 1939-1945. Une médaille unique avait alors été retenue afin de maintenir à l'ensemble des opérations leur caractère de lutte commune contre les forces de l'Axe. Cependant, afin de rappeler le souvenir des différentes phases du conflit, 14 barrettes avaient été instituées, distinctes suivant les théâtres d'opérations. Cette notion de lieu avait été retenue à celle de grande unité. Une exception est intervenue, contre l'avis du secrétaire d'Etat qui s'y était opossé, avec la création d'une médaille pour les anciens du corps expéditionnaire français en Italie. Il est possible que l'argument géographique est alors prévalu, s'inspirant du précédent de la guerre 1914-1918 (Médaille commémorative d’Orient par exemple).

Le secrétaire d'Etat estime dans une note que "si une suite favorable était envisagée, on ne pourrait s'opposer à l'institution de médailles analogues au bénéfice de toutes les unités '2e DBn détachement d'Armée de l'Atlantique...sans compter les unités des Forces franiases de l'Intérieur). Il est certain que les éléme,nts avancés relèvent du seul domaine sentimental. Leur prise en considération ne pourrait que précipiter la dégradation de la médaille commémorative de la guerre 1939-1945".


Fabrice Bourrée

Sources: 
Service historique de la Défense, CHA Vincennes, 2R115
Informations communiquées par l'Amicale de la 1ère DFL.