René Troël, Compagnon de la Libération finistérien
Légende :
René Troël, Compagnon de la Libération - sans date
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : Sans date
Lieu : France - Bretagne - Finistère - Brest
Contexte historique
Bataillon de Chasseurs GRCA 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains - Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad
René Troël est né le 4 octobre 1923 à Brest. Refusant l'armistice - il a 16 ans et demi - il quitte Brest pour l'Angleterre le 18 juin 1940 en s'embarquant sur un bâtiment évacuant sur l'Angleterre des légionnaires et des chasseurs alpins français revenant de l'expédition de Narvik (Norvège).
Engagé aux Forces françaises libres le 1er juillet à Londres, il est affecté au 1er Bataillon de Chasseurs au camp de Camberley pour effectuer son instruction militaire. Trop jeune pour pouvoir prétendre à se battre immédiatement, il doit attendre un an avant de quitter l'Angleterre.
En août 1941, il embarque à destination de l'AEF et arrive à Pointe-Noire après 33 jours de mer le 2 octobre. Il remonte le Congo en bateau et parvient au Tchad, à Fort-Archambault, où il est incorporé au Régiment de Tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) pour quelque temps.
Après un passage à Fort-Lamy, il est désigné pour la Syrie et parvient à Damas le 12 janvier 1942 pour être affecté au 1er Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée (GRCA), futur 1er Régiment de Marche de Spahis marocains (1er RMSM). Avec son unité, René Troël participe à la campagne de Libye puis à celle de Tunisie au cours de laquelle il se distingue au combat, le 6 mars 1943. Le lendemain, il sauve la vie de son chef de pièces - son véhicule ayant sauté sur une mine - en le dégageant puis en le mettant à l'abri.
En mai 1943, il quitte le Maroc et stationne en Tripolitaine ; en août il est nommé brigadier et en septembre, quitte la Tripolitaine avec le 1er RMSM à destination du Maroc où s'organise, à Temara, la 2e Division blindée (2e DB) du général Leclerc. Le 1er Régiment de Marche de Spahis marocains devient l'unité de reconnaissance de la 2e DB.
En avril 1944, René Troël, promu maréchal des logis, quitte le Maroc pour l'Angleterre avec la Division. Débarqué à Swansea, le 1er RMSM est regroupé à Hornsea où il se prépare à débarquer en Normandie le 1er août 1944. René Troël participe activement à la campagne de Normandie au sein du 3e peloton du 3e escadron du Régiment ; chef de l'automitrailleuse de pointe du 3e peloton, il entre le premier dans Ecouché et permet d'établir ainsi une tête de pont sur l'Orne.
Lors de l'avance de la Division sur Paris, il met hors de combat, dans la région parisienne, de nombreux véhicules ennemis de Longjumeau jusqu'à la Croix-de-Berny où sa voiture est détruite alors qu'il procède à la reconnaissance de l'emplacement d'un canon allemand de 88, le 24 août.
Il prend part à la libération de Paris puis à la campagne des Vosges.
En Lorraine, les 12 et 13 septembre 1944, il détruit 2 canons anti-chars à Saint-Remimont et un autre à Remoncourt. Après la libération de Strasbourg et la campagne d'Alsace, il est promu maréchal des logis chef, et passe la frontière franco-allemande le 30 avril 1945. Il participe à la prise de Berchtesgaden et, fin mai, revient en France où il est démobilisé en juillet 1945. En novembre 1945, il s'engage à nouveau pour un an au 1er RMSM à Pontoise. Sous-officier adjoint de peloton, il est en cantonnement à Tours où il est démobilisé le 20 novembre 1946.
Il trouve ensuite un poste de collaborateur dans la société des Pétroles Shell.
René Troël est décédé des suites de maladie le 6 décembre 1977 à Brest où il est inhumé.
Titres et décorations
Chevalier de la Légion d'Honneur ; Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1945 ; Médaille militaire ; Croix de Guerre 1939/45 (5 citations) ; Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "Tunisie" ; Croix du Combattant Volontaire 1939/45 ; Presidential Unit Citation (USA).
Musée de l'Ordre de la Libération