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Analyse média

C'était le matin, de très bonne heure, Lolo venait de partir, emportant nos lettres ; dehors, dans le froid, Basile montait la garde.
Pour tuer le temps, je griffonne machinalement ce dessin, paisible casserole de jus qui ne put jamais être bu, les Allemands ayant choisi cet instant pour nous déloger d'Auvergne (aux Vernes), où nous ne devions plus revenir.

C'est bien à ce moment précis que la porte s'ouvre violemment, sous la poussée du valet de ferme de Chapelle, paysan local, résistant confirmé. Le valet, suivi de Basile, est littéralement affolé, il crie plus qu'il ne parle : « (...) Partez vite, c'est plein d'Allemands partout, ils frappent mon patron pour lui faire dire où vous êtes, j'ai pu m'enfuir pour vous prévenir (... )»

La ferme de Chapelle est à moins de 500 mètres d'Auvergne. D'un bond, je monte à la grange pour réveiller toute la bande, en un rien de temps, nous saisissons armes et sacs pour fuir à travers bois et sauver, si possible, nos vies.