Analyse média

La très grande variété des sols et les contrastes climatiques permettent de distinguer deux grands ensembles paysagers, avec, du sud au nord :

- l’extrémité septentrionale du Morvan, d’environ 600 mètres d’altitude, hautes terres granitiques aux hivers rudes qui ont marqué les esprits des maquisards ;

- les altitudes diminuent du sud vers le nord-nord-ouest (200 à 300 mètres) : on entre alors dans la Basse-Bourgogne : plateaux calcaires, dépressions argilo-calcaires entaillées par des vallées, principalement celles de l’Yonne, de la Cure, de l’Armançon et du Serein, qu’empruntent les grands axes de communications terrestres ou fluviaux.

Ces grands ensembles se subdivisent en « pays » plus petits :

- les régions imperméables (Morvan, Puisaye, Gâtinais), « pays » d’humidité, de forêts, d’étangs, de prairies et de bocage, avec un habitat dispersé de fermes isolées et de hameaux : autant de milieux qui favorisent l’implantation de maquis ;

- du Sénonais au Tonnerrois, les plateaux calcaires, perméables et moins favorables aux maquisards car moins cloisonnés, sauf par les grands massifs forestiers (forêt d’Othe, forêt d’Hervaux, par exemple) : « pays » d’openfield*, d’habitat plutôt groupé, même si ça n’est pas systématique ;

- les vallées et les dépressions périphériques fixent les transports et les communications : axes majeurs ou routes locales, elles sont souvent le lieu d’affrontements armés, de sabotages ou de bombardements. Ces pays « en creux » sont également le lieu d’implantation des principales villes ou de gros bourgs ruraux.

*Un paysage d'openfield est un paysage de champs ouverts, sans haies ni clôtures.