Stèle d'Ardentes en mémoire de cinq résistants tués en août 1944 (Indre)
Légende :
Stèle érigée en 1945, située route de la Châtre à Ardentes (Indre) et dédiée à la mémoire de cinq résistants tués le 20 août 1944
Genre : Image
Type : Stèle
Source : © ANACR Indre Droits réservés
Détails techniques :
Montage photographique à partir de photographies numériques en couleur.
Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre - Ardentes
Analyse média
La stèle fut érigée en 1945 à l'initiative des familles des victimes et du COSOR (Comité des Œuvres Sociales de la Résistance).
Informations transmises par l'ANACR Indre.
Contexte historique
Le 19 août 1944, la population d’Ardentes assiste à un feu d’artifice : les Allemands font sauter les dépôts d’essence de la Martinerie. Leur départ est proche, l’espoir est grand. Dans la matinée du 20 août, on apprend que la garnison de Châteauroux quitte la ville en direction d’Ardentes.
Vers 13 heures, des cyclistes en provenance de Châteauroux affirment que les Allemands sont à Etrechet, qu’ils sont assis au bord de la route, et il semblerait qu'ils refusent de marcher. Tandis que les maquisards tiennent leurs positions, un groupe de civils en promenade, va en direction de Clavière pour recueillir des renseignements. En arrivant dans ce village, ils se trouvent nez à nez avec la colonne allemande, et ont juste le temps de se replier, et de s’enfuir sous les balles. Le convoi allemand continue son avance sur la route et, à 500 mètres, il s'arrête et les soldats allemands mettent pied à terre et aussitôt se déploient à gauche et à droite de la nationale pour prendre à revers les groupe de maquisards.
Pendant trois heures, sous de violent orages, le combat fait rage. La colonne allemande piétine, les soldats qui la composent envoient des grenades un peu partout et tirent au hasard. Les groupes de maquisards décrochent et prennent position le long de la rive gauche de l’Indre, prenant sous le feu la route de Saint-Août que les Allemands tentent de gagner. Vers 18 heures, le convoi allemand s’éloigne. A l’angle de la rue de la République et de la route de La-Châtre, trois corps gisent ; ce sont les servants du bazooka (Bernard Bruneau, Raymond Thibaud, Emile Richer). Un quatrième, le jeune Huguet, blessé, réussit à se traîner et à traverser la rivière. Secouru, soigné et caché dans une remise, derrière un écran de paille, il est hospitalisé le soir même et guérira très rapidement. Les recherches continuent, et c’est un autre blessé, le jeune Tanton qui est retrouvé près des châtaigniers, et explique que son groupe, posté sous les châtaigniers, a été pris à revers, et qu’il est le seul survivant. Dans l’après-midi du lundi, deux autres corps sont retrouvés au fond d’un jardin (Robert Baudier et René Chameau) près de la route de Mâron ; là encore, ils ont été pris à revers (1).
Jean, Jules, Charles, Lorphelin
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(1) Informations transmises par l'ANACR de l'Indre.
(2) Michel Gorand pour le Dictionnaire des fusillés.