Buste de Jean-Baptiste Daviais, résistant-déporté, Nantes
Légende :
Buste situé square Jean-Baptiste-Daviais, 9 allée de l'Île Gloriette à Nantes.
Genre : Image
Type : Statue
Producteur : Christophe Durand
Source : © Cliché Christophe Durand Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 11 septembre 2017
Lieu : France - Pays de la Loire - Loire-Atlantique - Nantes
Analyse média
Inauguré le 16 juin 1946, ce buste en bronze est l'oeuvre d'Alfred Benon
Contexte historique
Jean Baptiste Daviais est né à Rezé le 21 Juillet 1878. Issu d'une famille d'ouvriers, il fréquente l'école communale de Rezé et entre ensuite à l'école professionnelle de l'avenue de Launay. Il en sort à 14 ans avec un bon bagage pour commencer son apprentissage de charpentier de navires. A 20 ans il est chef traceur aux Chantiers de la Loire. De petite taille, mais trapu et robuste, il supporte vaillamment la fatigue de 10 heures, quelquefois 11 heures de travail. A 21 ans, il effectue son service militaire, trois ans au 6 ème Génie. Quelques années plus tard, il part pour le compte de l'administration coloniale. Il organise un service de navigation fluviale sur le Sénégal puis le Niger. A 40 ans, il revient à Nantes pour créer avec son associé Maillaud une société d'importation de bois qui s'agrandit au fil des ans. Mais sa nature le pousse vers ceux qui souffrent et principalement vers l'enfance malheureuse; il se consacre alors à "la Maternelle", au "Secours Immédiat", à la "Fédération des Amicales". Puis avec la débâcle de 1940 et l'exode, il décide d' ouvrir un centre d'accueil, impasse St- Laurent près de la cathédrale, dans une vieille maison inoccupée, afin d'héberger les réfugiés belges et français du Nord. Soixante à quatre- vingt personnes y trouvent chaque jour le gîte et le couvert. Quand la place manque, il reçoit le surnombre dans sa propre maison. Au moment où les premiers mouvements de Résistance se structurent, on pense à lui. La confiance qu'il inspire en fait bientôt un chef. L'équipe passe au service du mouvement "Libération", fondé par Emmanuel d'Astier de la Vigerie, auquel il apporte un concours inestimable par l'ardeur qu'il déploit pour obtenir des renseignements. Il est désigné comme futur maire de Nantes lors de la constitution du Comité Départemental de Libération (CDL). Il héberge des juifs traqués et des réfractaires, leur fournit papiers, argent et lieux de travail. Mais après les aveux d'un jeune militant sous la torture, tous les militants du CDL sont arrêtés le 17 avril 1944. Torturé à Angers, Daviais est transféré à Compiègne le 9 Juin 1944, puis à Dachau où il meurt le 6 Janvier 1945.