Stèle en hommage aux morts pour la libération de Tarbes (Hautes-Pyrénées)

Légende :

Stèle composée de deux plaques, située 1, avenue Alsace-Lorraine, à Tarbes (Hautes-Pyrénées)

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : Philippe VRG

Source : © Cliché Philippe VRG Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 17 septembre 2017

Lieu : France - Occitanie (Midi-Pyrénées) - Hautes-Pyrénées - Tarbes

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Analyse média

Stèle commémorative de la libération de Tarbes.

 

"Ici sont tombés le 18 août 1944,

Robert DESTARAC,
Jean PELLET,
André ANTONIN,

Combattants FFI."


Contexte historique

Robert, Victor, Louis Destarac (1) est né à Chamalières (Puy-de-Dôme) le 3 septembre 1923.

Il est le fils de Renée, Catherine, Joséphine Gassiot, sans profession, née à Soulom (Hautes-Pyrénées) et de René, Justin, Simon Destarac, comptable, né à Tarbes (Hautes-Pyrénées).

Il est décédé à Tarbes le 18 août 1944.

Le 6 juin  1945, Robert Destarac reçoit, à titre posthume, une citation à l'ordre du corps d'armée en raison de ses services distingués de FFI dans la libération de la région de Toulouse. Celle-ci fait état d'un " Jeune soldat volontaire et courageux, a été tué lors de l'attaque de la Ruche à Tarbes. "
La citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

 

Jean-Baptiste Pellet (2) est né à Toulouse (Haute-Garonne) le 23 août 1910.

Il est le fils de Louis Pellet, adjudant en retraite et de Marguerite, Ginette Pellet, sans profession.

Il exerce la profession d'artisan.

Pendant la Campagne de France, il sert comme sous-officier mécanicien, est fait prisonner avec son régiment. Il s'évade

Marié à Anna Barrau, commerçante. Père de 2 enfants : Antoine, Jean-Louis, né le 17 juillet 1932 à Tarbes, et Huguette, Rose-Henriette, née le 29 janvier 1940 à Tarbes.

AS secteur de Tarbes du 1er février 1943, où il est d'abord agent de liaison, avant de devenir chef de trentaine de l'AS.

Il est tué au combat victorieux de l'arsenal de Tarbes le 18 août 1944.

Il est homologué sous-lieutenant en mars 1946.

Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze le 10 juin 1943, puis la Croix de guerre avec étoile de vermeil, à tittre posthume le 1er juin 1945.

 

Gaston, Louis, Murray (3) est né à Lille (Nord) le 22 novembre 1909.

Orphelin de père, il est le fils de Julia Bosquillon, épouse Murray.

Marié à Simone Van-Prat, née le 24 avril 1910 à Lille, ils ont deux enfants, Richard né en 1933 et Huguette, née en 1938.

Il exerce le métier de professeur d'éducation physique à Lille d'abord, puis à Tarbes. Il est également titulaire d'un diplôme de masseur médical. Il fut, en 1939, champion de France de gymnastique et faisait partie des Sapeurs-Pompiers de Paris (moniteur-chef).

Engagé le 16 août 1940 à Paris, il quitte la capitale pour Châteauxroux (Indre) et passe, fin 1940, la ligne de démarcation pour rejoindre Clermont-Ferrand (il aurait enlevé 4 agents de la Gestapo, à cette occasion). On le retrouve à Avignon ( Vaucluse), où il se livre à des actions de propagande et participe à l'incendie des archives de la Gestapo.
A compter du 1er janvier 1943, il s'établit à Tarbes, où il prend la tête du groupe franc local, le Groupe Murray, rattaché à l'AS. A Sarrancolin (Hautes-Pyrénées), il participe au sabotage de l'usine de Beyrède. Il prend part à l'arrestation puis à l'exécution de 46 miliciens et agents de la Gestapo.

Il porte différents pseudonymes : Anatole, Victo Hugo, Francis Michel.

Dans la nuit du 14 au 15 avril 1944, le commando "Hispano" s'attaque aux installations des usines Hispano-Suiza à Sous (Hautes-Pyrénées) : la fabrication des moteurs d'avions équipant la Luftwaffe est réduite à néant ; le bombardement de Tarbes par l'aviation alliée est, de fait, évité.

Il continue à commettre de nombreux sabotages de lignes téléphoniques, de pylones et de voies ferrées (60 000 et 150 000 volts,) et de liaisons inter-groupements.

Il est sous les ordres du général Francis Pottier, dit Quasimodo, de l'ORA, ainsi que du colonel Soulé, chef de l'état-major FFI des Hautes-Pyrénées.

Les 17, 18 et 19 août 1944, il attaque et prend d'assault plusieurs garnisons allemandes de Tarbes, libère des résistants enfermés dans la caserne de la ville et prend part à la libération de Tarbes.

A partir du 30 août 1944, il contracte un engagement au 1er régiment de Bigorre, en qualité de chef de bataillon. Le commandant FFI Murray était à la tête d'un groupe important des troupes de l'état-major FFI de Tarbes qu'il organisa en unité combattante et qui, incorporée au régiment de Bigorre, participa aux combats de la libération d'Angoulème, de Jonzac, puis de la poche de Royan (Charente-Maritime).

Gaston Murray est salué par ses chefs comme un homme extraordinairement déterminé, courageux, intelligent, charismatique auprès de ses hommes et aux qualités physiques hors du commun.

Le colonel Soulé écrit à son propos, en mai 1970 :
" Officier d'un sang-froid et d'un courage exemplaires, a participé à la tête d'un groupe important, à la libération des Hautes-Pyrénées.
Se mettant ensuite à la poursuite d'une colonne allemande en retraite, il accrochait cette dernière à Roullet, déterminant ainsi l'évacuation d'Angoulème.
Les 26, 27, 28 et 29 août 1944, il participait au sièce de Jonzac, dont la garnison, forte de 3 officiers et 150 hommes retranchés dans une carrière, finissait par se rendre avec un matériel très important.
Véritable entraîneur d'hommes, a, par ses qualités de chef, brillamment concourru à la libération de la France ".

Récipiendaire de la Croix de guerre, avec palme, puis avec étoile de vermeil. Titulaire de la Médaille de la Résistance (31 mars 1947).


Auteur : Paulina Brault

Sources :

(1) Dossier individuel du Service Historique de la Défense (SHD, site de Vincennes) 16 P 181110.

(2) Dossier individuel du Service Historique de la Défense (SHD, site de Vincennes) 16 P 464004.

(3) Dossier individuel du Service Historique de la Défense (SHD, site de Vincennes) 16 P 438006.