Rue René-Balayn, Villejuif
Légende :
Rue de Villejuif baptisée René-Balayn en hommage à ce conseiller municipal mort en déportation en 1943
Genre : Image
Type : Noms de rue
Producteur : Claude Richard
Source : © Collection Claude Richard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : Octobre 2017
Lieu : France - Ile-de-France - Val-de-Marne - Villejuif
Contexte historique
Né le 22 août 1900 à Saint-Peray (Ardèche), mort en déportation le 19 septembre 1942 à Auschwitz ; buandier ; militant communiste ; conseiller municipal de Villejuif (Seine, Val-de-Marne).
Fils d’un « employé à Paris » et d’une ménagère, marié, père de deux enfants, René Balayn, titulaire du certificat d’études primaires, débuta dans la vie professionnelle comme tourneur. Il entra le 24 août 1921, comme buandier à l’Asile d’aliénés de Villejuif. Sa femme était infirmière à l’hospice Paul-Brousse, dans la même commune. Ils habitaient rue de Verdun, dans un pavillon leur appartenant. René Balayn adhéra au Parti communiste en 1925. Élu conseiller municipal communiste de Villejuif en mai 1929, trésorier de la Caisse des écoles, il fut réélu en mai 1935, sur la liste dirigée par Paul Vaillant-Couturier. Il écrivit au préfet de la Seine le 12 janvier 1940 pour condamner le Pacte germano-soviétique et annoncer sa rupture avec le Parti communiste (« je n’avais plus rien de commun avec le Parti dissous ») et donna sa démission du conseil municipal. Le conseil de préfecture le déchut cependant de son mandat le 29 février 1940. Un rapport de police du 5 novembre 1940 précisait que malgré sa répudiation, « lors du récent retour à Villejuif de Le Bigot ex-maire communiste de cette localité, il a repris contact avec ce dernier et, de nouveau a attiré l’attention par son attitude et son action révolutionnaire, notamment auprès du personnel de l’asile d’aliénés où il est employé ». La police perquisitionna sans résultat à son domicile le 20 janvier 1940.
Arrêté le 6 décembre 1940 et interné à Aincourt puis à Compiègne (Oise) le 11 février 1942, il fut déporté le 6 juillet 1942 par le convoi dit "des 45000" . Les numéros de matricule de ces déportés se situaient dans cette tranche numérique, celui de René Balayn était 45193. Il mourut à Auschwitz le 19 septembre 1942. Son nom figure sur le monument aux morts au titre de "Mort pour la France" et sur la stèle érigée en 1999 en l’honneur des déportés de Villejuif, dans le parc Pablo Neruda. Ses deux fils travaillaient comme monteur et ajusteur.
Claude Pennetier pour le Maitron
SOURCES : Arch. Paris, DM3, Versement 10451/76/1 et Versement 10441/64/2 n° 19 et 25. — Arch. PPo. 88 et 101. — Arch. Secrétariat d’état aux Anciens combattants et victimes de guerre. — « Villejuif à ses martyrs de la barbarie fasciste », 1945, Musée de la Résistance, 12 B 34. —Marcelino Gaton, Carlos Escoda Mémoire pour demain, Graphein, Paris, 2000.