Analyse média

Transcription :

" Ici, à cette place, le 20 juin 1944,

Diligent Julien,
Canals Pierre,
André Louis,
Nienhold Roland
Salem Henri,
Salem Elie,
Delaruelle Eugène

ont été assassinés par les boches "

Erigée en 1945, à l'initiative d'anciens maquisards et des familles des victimes, cette stèle fait l'objet d'une cérémonie annuelle, le 20 juin, en général le matin.

Plus de 500 douilles retrouvées sur place témoignent de la sauvagerie des exécutants.

A proximité, un large panneau explique la tragédie du 20 juin 1944. A côté, un petit panneau indique "Ici ont été brûlés les portefeuilles des victimes".

Contexte historique

Très tôt, la Résistance se manifeste activement dans le secteur de Saint-Gaultier et, dès le débarquement, deux compagnies de maquisards sont formées, l'une sous bannière FTP, l'autre, dépendant de l'AS et dirigée par Lucien Dappe, bénéficiant du soutien d'une solide équipe de "légaux". Mais la ville recelait également de collabos et miliciens très zélés au service des Allemands et notamment de la Gestapo.

C'est ainsi que, le 20 juin, une expédition sauvage, sous la conduite des miliciens et gestapistes les plus sinistres, a lieu. Le grand Schmit, Gargam, Esteves, Sutter et Pasquet, receveur des Postes à Saint-Gaultier, et pusieurs dizaines d'Allemands sèment la terreur dans la ville, pillant les maisons, brisant, casssant tout, vociférant des menaces de mort, rassemblant des otages sur le champ de foire. Huit d'entre eux, pas n'importe lesquels, seront embarqués et le convoi quitta Saint-Gaultier, prit la direction de Châteauroux et c'est à Miran, au bout d'un chemin de toute évidence méconnu des Allemands que furent massacrés sept otages ; le huitième, Jean Pirodeau, ayant réussi à s'échapper.

Julien, Charles Dirigent (1)

Né le 28 octobre 1893 à Neuillay-les-Bois (Indre), exécuté sommairement le 20 juin 1944 à La-Pérouille (Indre) ; horloger. Fils de Joseph Diligent, décédé, et de Fanie, Julie Moreau, sa veuve. Julien Diligent était horloger, marié à Marie, Clémentine Chambord et domicilié rue Grande à Saint-Gaultier (Indre) ; son fils Pierre était maquisard. Lors d’une opération de répression, par un détachement d’Allemands et de miliciens, Julien Diligent fut pris en otage le 20 juin 1944 à Saint-Gaultier, puis emmené, avec sept autres otages, à une dizaine de km, au "chemin de Miran" sur la commune de La-Pérouille, et fusillé ce 20 juin vers 15 h. Déclaration de décès de Marc Daubord, cultivateur à La-Pérouille ; reconnu « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur la stèle érigée en 1945 sur le lieu du crime au Miran, commune de La-Pérouille.

Pierre Canals (2)

Né le 8 décembre 1908 à Marseille (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 20 juin 1944 à La-Pérouille (Indre). Marchand de primeurs. Fils de Matéo Canals, décédé et de Marguerita Canals, sa veuve. Pierre Canals était marchand de primeurs, marié à Marie Castaner et domicilié rue Grande à Saint-Gaultier (Indre). En mai, lors d’un parachutage, sa camionnette avait servi au transport des armes jusqu’à Saint-Gaultier. Lors d’une opération de répression, par un détachement d’Allemands et de miliciens, Pierre Canals fut pris en otage le 20 juin 1944 à Saint-Gaultier, puis emmené, avec sept autres otages, à une dizaine de km, au chemin de "Miran" sur la commune de La-Pérouille, et fusillé ce 20 juin vers 15 h. Déclaration de Marc Daubord, cultivateur à La Pérouille ; reconnu « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur la stèle érigée en 1945 sur le lieu du crime au "Miran", commune de La-Pérouille.

Louis André (3)