Plaques à la mémoire des FTPF Jacques Kramkinel et Léon Josselevitz, Paris 20e
Légende :
Plaques à la mémoire du capitaine FTPF Jacques Kramkimel et du commandant FTPF Léon Josselevitz, apposées au 7 place Gambetta dans le 20e arrondissement de Paris
Genre : Image
Type : Plaques commémoratives
Producteur : Fabrice Bourrée
Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Libre de droits
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 16 mars 2018
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris XXe
Contexte historique
Jacob (Jacques), Szyja, Kramkinel ou Kramkimel, dit « Daniel » (1), juif polonais, est né le 15 ou le 17 juillet 1923 à Varsovie (Pologne),
De juin 1940 à juin 1943, il est étudiant au lycée de Béziers (Hérault).
En juin 1943, il entre dans les rangs des FTP-MOI de Haute-Garonne, à Toulouse, sous le commandement de Carvalho. Il est ensuite muté à Lyon, où il rejoint le Bataillon Carmagnole FTP-MOI, sous les ordres de Romans.
Il monte les échelons les uns après les autres : en août 1943, il est chef de groupe (grade de sergent) ; en janvier, responsable technique (sous-lieutenant) et en juin 1944, responsable régional aux effectifs (grade de capitaine).
Il a participé à l'organisation, la préparation et l'exécution de nombreuses actions à main armée contre l'ennemi, actions de sabotage, actions à la grenade contre les locomotives ou véhicules contenant des Allemands, désarmement d'Allemands, etc.
Le 17 ou 20 juillet 1944, il est arrêté en mission à Lyon ; sauvagement torturé, il est porté disparu. Il a vraisemblablement été déporté et trouvé la mort en déportation.
Reconnu Mort pour la France.
Leib, dit Léon ou Léo, Josselevitz (2) est né le 5 août 1904 à Karolisch (Russie).
Il est le fils de Léa Katz et de Maurice Josselevitz.
Marié à Céline Wilkowski. Il exerce la profession d'ouvrier mécanicien.
En 1939, il s'engage en tant que volontaire lors de la campagne de France. Il est blessé au combat le 26 mai 1940.
Il entre aux FTPF le 25 octobre 1941 et y devient actif à partir du 16 novembre 1942.
À partir du 1er janvier 1943 jusqu'au 24 août 1944, il est affecté à la 5e région miliaire. Début 1944, il est envoyé par l'état-major militaire FTP de Toulouse dans le département de l'Ariège et rejoint la 3101e compagnie FTPF d'Ariège. Sous le pseudonyme de Jacky, il a contribué à l'organisation de la lutte armée contre l'occupant en qualité d'adjoint au chef départemental FTP. Il a participé à toutes les opérations de libération menées en Ariège contre l'ennemi, notamment à Roquefixade et à Rimont.
Il a été nommé commandant de la place de Pamiers à la Libération, et continue à servir dans son unité jusqu'au 6 octobre 1944.
Il se blesse grièvement à Pamiers le 29 septembre 1944 en manipulant son revolver. Il décède de ses blessures à l'hôpital de Pamiers le 6 octobre 1944.
Reconnu Mort pour la France.
Auteur : Paulina Brault
Sources :
(1) Collin, Claude. « Ladislas Mandel dans les rangs des FTP-MOI », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 234, no. 2, 2009, pp. 97-117.
Dossier individuel du Service historique de la Défense (SHD, site de VIncennes) - 16 P 323333.
(2) Dossier individuel du Service historique de la Défense (SHD, site de VIncennes) - 16 P 311628.