Contexte historique

Née le 7 novembre 1911 à Ivry-sur-Seine, fille d'un tonnelier, Georgette Rostaing, employée dans une entreprise de transports, était à la fois secrétaire de la section ivryenne et de la direction départementale de l'Union des Jeunes filles de France. À la fin de l'année 1936, elle accompagna en Espagne –avec Danielle Casanova- un convoi de lait condensé destiné aux enfants.
Sous l'Occupation, elle organisa des réunions clandestines avec son frère Pierre (né à Ivry-sur-Seine le 1er novembre 1923), militant des Jeunesses communistes, qui fut arrêté le 23 décembre 1941 puis déporté à Buchenwald, Dora et Hartzugen où il fut exécuté par les Allemands, le 14 avril 1945 alors qu'il tentait de s'évader après l'évacuation du camp.
Membre de l'appareil clandestin du Parti communiste, Georgette Rostaing fut chargée de nombreuses missions pour la Résistance. Arrêtée le 6 janvier 1943 avec Roger Buessard à son domicile clandestin où elle abritait des résistants, elle fut détenue au Fort de Romainville puis déportée avec deux cent trente autres femmes. Elle jeta du train qui l'emportait une lettre pour tenter de prévenir ses parents. Georgette Rostaing mourut à Auschwitz le 15 mai 1943.

À la Libération, son nom fut donné à la rue Popot et une plaque fut apposée sur la maison qu'elle avait habitée. Son père, Joseph Rostaing qui avait été secrétaire adjoint de la section d'Ivry de l'ARAC avant 1939, fut élu conseiller municipal communiste sur la liste de Georges Marrane, le 26 avril 1956.