Analyse média

Cette plaque de rue a été inaugurée le 27 mai 2009, à l’entrée nord-est de Pont-l’Abbé, commune finistérienne située en Pays bigouden, dans le sud-ouest du département. L’ancienne route de Quimper, rebaptisée par décision du conseil municipal en date d’octobre 2008, porte donc désormais le nom de la résistante Raymonde Folgoas-Guillou.

Contexte historique

Native de Pont-l'Abbé, l’adolescente, née le 9 septembre 1925, intègre la Résistance dès janvier 1941, à l’âge de 15 ans seulement. C’est le Pont-l’Abbiste Jean Bernard, devenu par la suite responsable sud-finistérien du Front national, qui la recrute au sein du groupe de Huelgoat. Dans cette commune du centre Finistère où elle réside parce que son père y exerce le métier d’instituteur à l’école publique, Raymonde Folgoas côtoie, comme camarades de lutte Pierre Gac, Annick Dizès, Marcel Nicolas ou Yves Cotton et œuvre en compagnie de deux responsables FTP, Jean Guyomarch et Jean Thépault.

Ses actions de Résistance ne sont pas circonscrites à ce seul secteur puisqu’elles se déploient largement dans le Finistère mais aussi dans les départements limitrophes (Morbihan et Côtes-du-Nord – actuelles Côtes-d’Armor) ou encore à Paris, où elle échappe de peu à une arrestation par la Gestapo en 1944. Elle accomplit alors ce qu’elle considère comme son devoir, en diffusant la propagande, en contribuant au recrutement de nouveaux résistants, en jouant le rôle d’agent de liaison, en transportant du matériel,…, mais aussi en menant le combat armé. Elle concourt ainsi à l’échec de l’opération de démantèlement du maquis du docteur Jacq préparé par les Allemands et participe, au sein de la compagnie Barbusse, aux combats de la Libération de Huelgoat puis de la Presqu’île de Crozon, et à l’arrestation de militaires allemands.

Elle décède le 9 mai 1996 à Ploumoguer (Nord-Finistère).