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Analyse média

Sur ce portrait, le commissaire Raoul Ducoulombier arbore les décorations suivantes [voir zoom en verso] :

- Chevalier de la Légion d'Honneur
- Croix de guerre 1939-1945 avec deux citations
- Médaille de la Résistance (décret du 3 août 1946, Journal officiel du 13 octobre 1946)
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Insigne des blessés
- Médaille commméorative de la guerre 1939-1945
- King's medal for courage in the cause of freedom

Il porte également "Le Moustique", insigne officiel de la France libre.

Raoul Ducoulombier était également titulaire des distinctions ci-après :
- Médaille de la Déportation pour faits de Résistance
- Médaille d'Honneur de la Police
- Chevalier de l'Ordre de Léopold II avec palme
- Croix de Guerre Belge
- Médaille de la Résistance Belge

Contexte historique

Raoul Ducoulombier est né le 8 juin 1909 à Tourcoing (Nord). Marié, père de deux jeunes enfants, il est inspecteur de police à la Sûreté nationale (police de l'Air et TSF). Chef de poste à Reims, il est agent du SR Air-Brigade de surveillance du territoire.

Recherché par la Gestapo, il quitte Reims précipitamment et se fait affecter comme chef de poste à Châteauroux dans l'Indre en mars 1941. Il rejoint alors le mouvement Libération-Sud, comme agent de renseignement. Fondateur du service local du NAP, il organise la pénétration des administrations et se charge personnellement de la police. En septembre 1942, il est membre du Comité départemental de la Résistance de l'Indre.

À la même date, il participe à la mission Desloges, organisée en zone occupée par le Sicherheitsdienst, mission qui associe la police française à la détection des postes émetteurs clandestins, afin de pouvoir renseigner la Résistance sur les moyens de radiodétection allemands.

En décembre 1942, il abandonne ses fonctions au NAP et s'engage dans le réseau Jade-Fitzroy. Il fournit des renseignements concernant les recherches menées par la police ou par la gendarmerie françaises sur les mouvements de résistance, et permet ainsi d'alerter à temps des résistants menacés d'arrestation.

En août 1943, il, est recruté par Georges Lovinfosse, chef du réseau d'évasion anglo-belge, Greyhound-Woodchuck (Lévrier-Marmotte) qui dépend du SOE. Il reçoit une formation d'opérateur radio et assure la liaison entre ce réseau et Londres. Par mesure de prudence, il installe trois postes émetteurs chez des amis connus de lui seul, dans trois endroits distants de 25 kilomètres et disposés en triangle. Chacun de ces émetteurs est utilisé en alternance pour éviter les repérages.

Le 17 mai 1944, Raoul Ducoulombier est arrêté à son domicile de Châteauroux et interné à Limoges puis à Fresnes et à Compiègne. Évadé du convoi de déportation du 18 août 1944 le conduisant à Buchenwald, il est repris le jour même près de La Veuve, dans la Marne. Incarcéré à Châlons-sur-Marne puis à Belfort, il est déporté comme résistant le 29 août 1944 à Neuengamme (matricule 44 062). Il est affecté dans un des Kommandos de Hambourg puis à Osnabrück-Bremen (travaux de déblaiement et de réparation des voies ferrées), et enfin au Kommando de Watenstedt-Salzgitter (usine de munitions). Blessé lors d'un bombardement sur Hambourg le 31 décembre 1944, il est évacué en 1945 sur Ravensbrück, et affecté au Kommando de Malchow où il est libéré.

Il est rapatrié le 29 mai 1945 et retrouve sa famille qui l'attend à Reims, où il est nommé commissaire de police du 2e canton après-guerre.
Raoul Ducoulombier est titulaire de la carte de Combattant volontaire de la Résistance, mention DIR, et de la médaille de la Résistance.

 

King's medal for service in the cause of freedom (Grande-Bretagne)