Contexte historique

Cousin (Jules César) alias Arsène
Il est né le 16 janvier 1924 à Lille (Nord), fils de Marie Céline Cousin et de père inconnu. Engagé volontaire dans la Marine (matelot canonnier) le 16 janvier 1942, il est démobilisé lors de la dissolution de l'Armée d'Armistice à la fin du mois de novembre 1942. Il entre dans la Résistance le 26 février 1944 puis rejoint le Bataillon de marche néracais au mois de juin.
Dans un courrier daté du 1er novembre 1944 et adressé à sa mère, le lieutenant Raymond Bloc, commandant la Première compagnie du Bataillon de marche néracais, écrit : « Alors qu’il était de garde le 21 juin vers 7 heures du matin, la mitraillette du volontaire qui était de garde avec lui, et qui se tenait à ses côtés, se déclencha accidentellement. Votre fils fut atteint d’une rafale aux jambes. » Il est aussitôt transporté à l’hôpital de Nérac où lui sont prodigués des soins. Enlevé par un détachement allemand le 22 juillet 1944 avec deux autres résistants, Eloi Franc Latour et Livio Mollichella, il est fusillé à Sainte-Maure-de-Peyriac au lieu-dit Le Cross comme ses deux camarades. La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée.

Latour (Éloi Franc)
Il est né le 29 décembre 1909 à Ambrus (Lot-et-Garonne). Marié et père de deux enfants, il exerce en 1944 le métier de charpentier dans sa commune de naissance. Il entre dans la Résistance le 6 juin 1944 au sein du Bataillon de marche néracais, une organisation qui opère dans l’arrondissement de Nérac et plus généralement dans la zone Sud-Garonne. Éloi Franc Latour fait partie d’un groupe chargé de réceptionner des parachutages au lieu-dit « Raguès » sur la commune d’Ambrus. Il est blessé par une balle le 8 juillet 1944 au cours d’un engagement contre un détachement allemand de la division Das Reich. Deux autres membres du groupe, André Moutinard et Gilles Palassin sont faits prisonniers et exécutés sur le bord de la route. Éloi Franc Latour est transporté à l’hôpital-hospice de Nérac le 9 juillet pour y recevoir des soins. Enlevé par les Allemands le 22 juillet 1944 avec deux autres résistants, Jules Cousin et Livio Mollichella, il est fusillé à Sainte-Maure-de-Peyriac au lieu-dit Le Cross comme ses deux camarades.

Mollichella (Livio) alias Georges Renaud
De nationalité italienne, il est né le 23 avril 1921 à Città della Pieve (province de Pérouse). Son père qui avait un temps émigré en France puis à Londres meurt en 1931. Sa mère se remarie avec le frère de son défunt mari et émigre en région toulousaine. Livio qui exerçait le métier d’agriculteur s’enrôle le 6 juin 1944 sous le pseudonyme de Georges Renaud dans le Bataillon de marche néracais (BMN), une formation qui opère dans l’arrondissement de Nérac et plus généralement dans la zone Sud-Garonne. Le 30 juin 1944 « au cours d’une action menée contre les troupes de police allemandes », il est grièvement blessé « par balle de mitraillette (fracture compliquée de la cuisse droite) ». Il est d’abord soigné par les services sanitaires du BMN et ensuite conduit à l’hospice-hôpital de Nérac, le 4 juillet. Le 22 juillet au cours d’une perquisition effectuée par les troupes allemandes à l’hôpital, il est enlevé avec deux autres résistants blessés, Eloi Franc Latour et Jules César Cousin, et fusillé à Sainte-Maure-de-Peyriac au lieu-dit « Le Cross ». La mention « Mort pour la France » lui a été attribuée.