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Monument de la Résistance, Bourges (Cher)

Légende :

Localisation : Place du 8 mai 1945, Bourges

Genre : Image

Type : Monument

Source : © wikimedia commons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : sans date

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Cher - Bourges

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Analyse média

La Place du 8 Mai 45, est située à l'entrée Sud de Bourges, à deux pas de la Maison de la Culture. Sur le rond point de cette Place, se dresse un monument intitulé "La France rompant ses chaînes". C'est la dernière oeuvre du sculpteur "officiel" de la Ville de Bourges de cette époque : Emile Popineau.

Dans l'après-guerre, Popineau, le sculpteur de Saint Amand vivait et travaillait principalement à Paris. Il va gagner le concours entre plusieurs artistes, pour l'érection de ce monument commémorant la Résistance. A l'origine, il s'agissait d'une initiative de la Ville de Bourges, et des Comités locaux de la Résistance qui voulaient honorer les Résistants, ainsi que les victimes du nazisme. Le Monument prévu devant être le pendant sur le sud, de celui des poilus situé au nord et.... lui aussi de Popineau.

La maquette de Popineau représente une femme, un peu lourde, mais au regard dur et énergique, elle a le masque des souffrances endurées. Derrière la statue, deux grandes ailes s'élancent vers le ciel. Avec cette dernière oeuvre, et de manière bien involontaire, Emile Popineau va déclencher une belle polémique. En effet, derrière la statue principale, il y a une croix de Lorraine, elle symbolise la Résistance. Mais nous sommes en 1949, cette croix est encore acceptée par tous.
Deux ans plus tard, cette même croix est devenue le symbole d'un parti politique, le RPF. Certains mouvements de Résistance ne se reconnaissent pas dans ce symbole, en particulier ceux d'obédience communiste. Ces derniers vont boycotter l'inauguration officielle du monument, le 8 mai 1951, en présence d'un ministre, Louis Jacquinot. Des forces de l'ordre s'interposent entre les bélligérants….. La querelle sera dure, parfois odieuse. Un conseiller municipal ne dira-t-il pas: " On ne peut même pas retirer la Croix de Lorraine sculptée, le sculpteur est mort... ". C'était vrai, Emile Popineau s'était éteint 5 semaines auparavant, à Paris, victime de la silicose, cette maladie des sculpteurs.

Au pied du monument, une plaque commémore le COnseil national de la Résistance : "27 Mai 1943 - 27 Mai 1993. 50e anniversaire de la première réunion clandestine du Conseil National de la Résistance sous la présidence de Jean Moulin délégué du Général De Gaulle"



Extrait du site "L'encyclopédie de Bourges"