Contexte historique

Le 19 août 1944, Chartres est libérée à l’issue de plusieurs journées de combat entre les forces allemandes et les troupes américaines, épaulées par les FFI locaux. À l’issue de ces combats, trois chars Renault et Hotchkiss, abandonnés par les Allemands, sont récupérés par les FFI. Deux d’entre-eux, un Hotchkiss H39 et un Renault R35, servent de décor pour l’allocution donnée par le général de Gaulle lors de son passage à Chartres le 23 août : les deux chars, arborant chacun la croix de Lorraine, ont été placés de part et d’autres du perron de l’Hôtel de la Poste, d’où le discours a été donné.

Juste après avoir rendu les honneurs au chef du gouvernement, un détachement des FFI d’Eure-et-Loir s’est ébranlé vers Paris à bord de camions pris à l’adversaire. Le lieutenant-colonel Marc O'Neill, délégué militaire régional pour la Région P2, a en effet organisé la montée vers Paris des éléments motorisés des maquis d’Eure-et-Loir et du Loiret, depuis Chartres et Orléans. Ils ont atteint la capitale insurgée le 25 août au matin, aux côtés de la 2e Division blindée.

Les chars pris à Chartres ont brièvement été du voyage. Ouvrant la marche de la colonne partie de Chartres, ils sont rapidement tombés en panne entre Chartres et Ablis. Ils ont par la suite vraisemblablement rejoint le parc de chars légers employés pour l’armement de nouveaux régiments en 1945.

Marc O'Neill lors de la libération d'Orléans