Contexte historique

Jeudi 3 août 1944 :
En début d’après-midi, à l’entrée nord du village de Bonlieu, un camion de troupes allemand venant de Saint-Laurent tombe dans une embuscade tendue par des éléments du groupe FFI « Pierre » (Poirier). Une dizaine de soldats allemands est tuée, plusieurs sont blessés, mais deux d’entre eux parviennent à s’échapper et à gagner à pied Saint-Laurent où ils informent leur garnison.

Vendredi 4 août :
En représailles, le lendemain, une colonne allemande d’environ deux cents hommes entreprend des représailles sanglantes contre Bonlieu. Le groupe FFI ne pouvant livrer le combat en raison de la supériorité numérique ennemie, parvient à se replier à travers les bois. Vers 16 h 30, les Allemands incendient le Prieuré et plusieurs maisons du village avant de faire subir le même sort à l’abbaye. Ils investissent les maisons de vacances, PC du groupe maquis où ils arrêtent quatre maquisards du groupe « Pierre » qu’ils exécutent. Un jeune du village est tué après avoir été martyrisé. Les soldats réunissent ensuite tous les habitants de Bonlieu au centre du village. Ils ne devront leur salut qu’au départ précipité des Allemands ayant appris que le maquis attaquait leurs camarades à Ilay.

Aux victimes FFI mentionnées sur la face principale du monument, tous abattus le 4 août, il faut rajouter celles dont les noms sont gravés sur les faces latérales de la stèle. Sur l’une : celui d’un commis de ferme « René Pelletier, 20 ans, réfractaire, assassiné le 3 août » (en fait, le lendemain). Sur l’autre : 2 FFI : Bagaïni Jean, 31 ans, Grillet Félicien, 29 ans ; tués en service commandé les 25 juillet et 8 septembre 1944.