Monument érigé en l’honneur du groupe FTP Pierre Semard et de ses victimes tuées au combat, Fontainebrux (Jura)
Genre : Image
Type : Monument commémoratif
Producteur : A. Robert
Source : © A. Robert Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 2019
Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Franche-Comté) - Jura - Fontainebrux
Analyse média
Ce monument a été érigé le 6 juin 1982 par l’Amicale du Bataillon FTP Pierre Semard grâce à une souscription publique. Établi à la sortie nord du village (Rue Derrière), à l’orée du bois, sur l’Aire de la Résistance. André Ménégon fut le dessinateur de ce monument qui a été rénové en avril 2005 par le marbrier J.M. Tanier.
André Robert
Contexte historique
Le maquis de Fontainebrux a été créé en février 1943 par le communiste Paul Buatois, agriculteur à Frangy (71). Avec ses camarades de Saône & Loire et de la Bresse jurassienne proche, son groupe, le « camp Gambetta », affilié aux F.T.P en juillet 1943, exerce en Saône & Loire où il pratique de nombreux sabotages ferroviaires. C’est dans ce département, à Igé , village du vignoble mâconnais, qu’il aura ses plus lourdes pertes.
Dans cette commune, un monument érigé en 1995 leur porte hommage. Il diffère du monument jurassien : « FTP n’est pas inscrit sur le monument, forme d’occultation du lien avec le PC ». (Site web : « Igé. Le monument, la commémoration et l’écriture de l’Histoire ». 2001).
Paul Buatois, muté à Bourgoin par son organisation en septembre 1943, est remplacé par son camarade André Guipet, « Francis », lui aussi agriculteur communiste de Saône & Loire. Sa formation prend alors le nom de « groupe Francis » (On a donné son nom à un chêne situé derrière la stèle). Lui succèdera Jean Gautheron qui renommera le groupe, lui donnant le nom de « Pierre Semard », hommage posthume rendu au Secrétaire Général de la fédération des cheminots de la CGT et du Parti communiste, fusillé par les Allemands le 7 mars 1942.
Les activités du groupe se font désormais essentiellement dans le département du Jura. C’est à Chamblay , au cours du repli des forces allemandes, qu’il perdra deux hommes, dont le chauffeur de Jean Gautheron, Hector Rosseti.
André Robert
Sources :
Jean Gautheron : La bataille de Chamblay. (in : Souviens-toi ! 1944. 1994)
F. Marcot : La Résistance dans le Jura.
A. Robert : Jura. Territoires de Résistance