Contexte historique

Le 11 juin 1944, vers 19h00 une colonne ennemie qui se dirigeait vers Bourg fut accrochée au hameau du Logis par les FFI qui ouvrirent le feu sur elle. Cependant devant le nombre, les maquisards durent se replier dans les bois proches et les soldats allemands s’en prirent en représailles à la population. Six hommes furent emmené au hameau "Le Logis" pour être fusillé dans un fossé. D'autres personnes furent abattues dans le bourg. La plupart des maisons du hameau furent pillées et incendiées.

Résistant tué lors du combat :

CHEVRIER René : Né le 1er mai 1925 à Besançon (Doubs), mort en action le 7 juin 1944 à Dompierre-sur-Veyle (Ain) ; boucher ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
René Chevrier était le fils d’Henri et de Suzanne Nongin, domiciliés à Besançon. Il était célibataire et domicilié chez ses parents. Il exerçait le métier de boucher. Il entra dans la résistance aux maquis de l’Ain, à la compagnie Lévêque, au groupement de l’Ouest. Il tomba au combat au cours d’une mission dans une embuscade tendue par les Allemands, au lieu-dit "Le Logis", à Dompierre-sur-Veyle le 7 juin 1944 à vingt heures. Il obtint la mention « Mort pour la France » le 9 octobre 1945. Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) le 26 novembre 1947. Son nom figure sur le monument aux morts et le monument commémoratif des victimes civiles 1939-1945, à Besançon (Doubs) et sur la stèle commémorative, à Dompierre-sur-Veyle (Ain).

Habitants du bourg de Dompierre fusillés en représailles :

BERANGER Henri : Né le 20 avril 1917 à Paris (XIVe arr.), massacré le 11 juin 1944 à Dompierre-sur-Veyle (Ain) ; cultivateur ; victime civile. Il était le fils de Désiré Émile Béranger, âgé de 42 ans, jardinier et de Maria Rebière, âgée de 37 ans, ménagère. Il fut adopté par la Nation par jugement du Tribunal civil de la Seine le 11 mai 1927. Il était cultivateur au hameau du Logis, à Dompierre (Ain) et se maria le 28 octobre 1942 à Dompierre-sur-Veyle avec Simone Simonet. Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur son acte de décès le 21 juillet 1945. Son nom figure sur la stèle commémorative, à Dompierre-sur-Veyle (Ain).

BLANC Claudius : Né le 5 avril 1896 à Dompierre-sur-Veyle (Ain), massacré le 11 juin 1944 à Dompierre-sur-Veyle (Ain) ; manœuvre ; victime civile. Claudius Blanc était le fils de Claude et de Jeannette Martin, tous deux cultivateurs à Dompierre. Il était domicilié à Dompierre et exerçait le métier de manœuvre. Il obtint la mention « Mort pour la France » le 23 août 1945. Son nom figure sur la stèle commémorative, à Dompierre-sur-Veyle (Ain).

BONOD Pierre : Né le 20 décembre 1894 à Lent (Ain), massacré le 11 juin 1944 à Dompierre-sur-Veyle (Ain) ; maçon ; victime civile. Pierre Bonod était le fils de Catherine, âgée de 26 ans, célibataire et cultivatrice à Lent et de père inconnu. Il naquit au domicile de sa mère qui demeurait chez ses parents. Il avait un frère jumeau, Jean-Marie. Il était domicilié à Birieux (Ain) en 1914. Il se maria le 22 mars 1919 à La Tranclière (Ain) avec Marie Eugénie Mayer dont il eut sept enfants et devint veuf. Il était domicilié à Dompierre et exerçait le métier de maçon. Son nom figure sur la stèle commémorative, à Dompierre-sur-Veyle (Ain).

CERMAL Philippe : Philippe Cermal était le fils de Joseph Eugène et de Marie Rosalie Caly. Il était marié avec Léonie Berthillier dont il eut cinq enfants. Il était cultivateur au hameau "Le Logis", à Dompierre. Le 11 juin 1944, vers 19h00 une colonne ennemie qui se dirigeait vers Bourg fut accrochée au hameau du Logis par les FFI qui ouvrirent le feu sur elle. Cependant devant le nombre, les maquisards durent se replier dans les bois proches et les soldats allemands s’en prirent en représailles à la population. Philippe Cermal fut abattu sur le pas de sa porte d’une rafale de mitraillette, au hameau Le Logis, à Dompierre. Son épouse s’enfuit avec ses enfants et sa maison fut incendiée comme la plupart des maisons du hameau. Il obtint la mention « Mort pour la France » le 21 août 1945. Son nom figure sur la stèle commémorative, à Dompierre-sur-Veyle (Ain).

MOUROZ Vincent : Né le 8 août 1883 à Dompierre-sur-Veyle (Ain), massacré le 11 juin 1944 à Dompierre-sur-Veyle ; cultivateur puis maçon ; victime civile. Vincent Mouroz était le fils de Joseph, et de Françoise Chichoux, tous deux cultivateurs. Il travailla comme cultivateur avec ses parents et se maria le 4 décembre 1913 à Dompierre-sur-Veyle avec Jeanne Marie Grimond, cultivatrice, dont il eut deux enfants. Il était domicilié à Dompierre et exerçait le métier de maçon. Il fit son service militaire au 133e RI de 16 novembre 1904 au 12 juillet 1907. Il résida successivement à Saint-Paul-de-Varax en 1909, Villars-les-Dombes comme domestique en 1910, puis au hameau de Mas-Massard à Dompierre en 1911. Il fut mobilisé le 3 août 1914 à son régiment d’origine. Il fut blessé le 27 juillet 1915 et reçut une citation à l’ordre du régiment le 11 décembre 1916 avec attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Il fut démobilisé le 25 mars 1919 et se retira à Dompierre-sur-Veyle. Son nom figure sur la stèle commémorative, à Dompierre-sur-Veyle (Ain).

Personnes de passage à Dompierre fusillées en représailles :

GEOFFRAY Claude : Né le 12 mars 1914 à Sandrans (Ain), massacré le 11 juin 1944 à Dompierre-sur-Veyle (Ain) ; manœuvre ; victime civile. Claude Geoffray était le fils d’Hippolyte et de Marie Vacheresse, tous deux cultivateurs. Il se maria le 21 octobre 1937 avec Marie Alphonsine Claire Muffat-Jeandet. Il était domicilié à Péronnas et exerçait le métier de manœuvre. Le 11 juin 1944, vers 19h00 une colonne ennemie qui se dirigeait vers Bourg fut accrochée au hameau du Logis par les FFI qui ouvrirent le feu sur elle. Cependant devant le nombre, les maquisards durent se replier dans les bois proches et les soldats allemands s’en prirent en représailles à la population. Claude Geoffray était de passage à Dompierre. Il fut abattu au domicile de monsieur Barnachot qui fut lui-même roué de coups. Il décéda le 12 juin 1944 au hameau de la Sautelière, à huit heures du matin. La plupart des maisons du hameau furent pillées et incendiées. Il fut inhumé au cimetière communal, à Péronnas le 19 août 1944. Il obtint la mention « Mort pour la France » le 2 juillet 1945. Son nom figure sur la stèle commémorative, à Dompierre-sur-Veyle et sur le monument aux morts, à Peronnas (Ain).

LONVIS Claudius : Né le 3 juillet 1908 à Rigneux-le-Franc (Ain), massacré le 11 juin 1944 à Dompierre-sur-Veyle (Ain) ; agriculteur ; victime civile. Claudius Lonvis était le fils de Pierre Xavier, âgé de 40 ans et de Françoise Mazuy, âgée de 34 ans, tous deux cultivateurs au hameau des Bruyères, à Rigneux. Il était agriculteur à Crans (Ain) Il se maria le 30 novembre 1940 à Chalamont (Ain) avec Marguerite Nallet. Il fut arrêté à Chalamont et emmené par la colonne allemande qui traversé Dompierre le 11 juin 1944. Son corps fut retrouvé en état de décomposition dans les bois de Dompierre au lieu-dit "Le Sanglard" le 23 juillet 1944. Avant d’être exécuté il avait été durement frappé car il avait la mâchoire fracturée sur le côté gauche ainsi que l’épaule gauche. Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur la stèle commémorative, à Dompierre-sur-Veyle et sur le monument aux morts, à Crans (Ain)