Contexte historique

COLONELLI Maurice
Né en 1921 à Beaulieu (Alpes-Maritimes), mortellement blessé à Guillaumes (Alpes-Maritimes) le 18 juillet 1944 ; militaire ; résistant ORA (pseudonyme Colmar) Célibataire, Saint-Cyrien formé à l’école militaire d’Aix-en-Provence sous la direction du capitaine Jacques Lécuyer, futur commandant Sapin, Maurice Colonelli reçut au printemps 1943 le commandement du secteur Est des Alpes-Maritimes (Breil-Fontan) de l’ORA. Lors du débarquement en Normandie, il reçut l’ordre de rejoindre Beuil où devait se constituer un puissant rassemblement de FFI, dont il commanda l’un des détachements. Lors de la contre-attaque allemande du 18 juillet 1944, il fut mortellement blessé au lieu-dit La gardienne des gorges ; transporté en camionnette vers l’hôpital de Barcelonnette (Basses-Alpes), il y décéda le 15 août. Son nom figure, en compagnie de celui de Marcel Sini, sur la stèle érigée à l’entrée des Gorges de Daluis depuis l’été 1945 ; une rue porte son nom à Beaulieu et une avenue à Guillaumes depuis 1945 ; Maurice Colonelli fut inhumé dans le cimetière de Guillaumes.

Caporal SINI Marcel
Né le 5 juillet 1925 à Mougins (Alpes-Maritimes), mortellement blessé le 18 juillet 1944 à Guillaumes (Alpes-Maritimes) ; cultivateur ; résistant ORA. Célibataire ; au printemps 1944, l’Organisation de résistance de l’Armée décida de constituer autour de Beuil et Valberg un quadrilatère libéré, concentration de nombreux insoumis organisés en petits maquis dans le haut-pays niçois comme dans l’arrière-pays grassois. Marcel Sini rejoignit donc Beuil et la vallée du Haut-Var après le débarquement en Normandie et fut affecté à un détachement commandé par le lieutenant Colonelli, obtenant le grade de caporal FFI. Lors de la contre-attaque allemande visant à supprimer le premier territoire libéré du département maralpin, un violent accrochage eut lieu à l’entrée des Gorges de Daluis, où Marcel Sini fut mortellement blessé au lieu-dit La gardienne des gorges ; transporté en camionnette à Fours (Basses-Alpes) il y décéda le 22 juillet. Son nom figure sur la stèle de la gardienne des Gorges depuis 1945, une place de Guillaumes porte son nom depuis la même époque ; son corps fut inhumé au carré militaire du cimetière de Mougins.