Contexte historique

En novembre 1944 une demi-brigade FFI de la Loire est créée, comprenant notamment quatre bataillons AS. Ces formations intègrent l'Armée régulière fin 1944-début 1945.
Ce sont les GMO de l'AS qui fournissent la majeure partie des effectifs de ces bataillons. Ainsi le bataillon Maury (du nom de son capitaine) est formé des GMO Revanche, 15 août et Tronel ainsi que du bataillon Muller (FTP).
La compagnie Tomasini (AS de Roanne) les rejoint en janvier 1945. En décembre 1944 le bataillon devient le 2e bataillon du 99e RIA. Le 26 décembre il est dirigé sur l'Ubaye . Il participe ensuite à l'occupation de l'Italie avant de rentrer en France et d'être dissout fin octobre 1945. Deux bataillons ne combattent pas dans les Alpes mais regroupent différentes formations de l'AS. Il s'agit tout d'abord du bataillon Gentgen (adjoint du commandant Marey pour l'AS de la Loire) qui est hétérogène avec principalement le gros de l'AS de Roanne mais aussi des FTP. Le 7 janvier le bataillon est à Briançon, le 15 il est dissout et ses effectifs sont intégrés au 99e RIA.
En second lieu, le bataillon Gibet fédère le groupement Strasbourg (GMO Cassino-Rhin et Moselle), la compagnie Lorraine de Roanne et les GMO du Gier.
En novembre 1944, il se déploie dans le secteur de Gex et cesse d'exister en mars 1945. Ses membres sont versés au bataillon Sambre et Meuse. Ce dernier est l'émanation même des forces présentes à Estivareilles. Il est en effet essentiellement formé des GMO 18 juin, Bir-Hakeim, Pourquoi pas ? et, à partir de novembre 1944, Liberté. Le 1er décembre 1944, le commandant Marey en prend le commandement et le bataillon quitte Saint-Etienne pour Annemasse. En février 1945, il se trouve au col de la Faucille (Gex) pour contrôler la frontière franco-suisse et accueille une compagnie de l'AS du Pays de Gex. En mars 1945, le bataillon Sambre et Meuse devient le 24e BCA (Bataillon de chasseurs alpins ) et progresse dans l'Ubaye (prise du col de Larche) en avril 1945.
En juillet 1945, il devient le 24e BCP (Bataillon de chasseurs portés) et part pour l'Allemagne en août.

Ce corps, issu de la Résistance, survivra à la guerre. Certaines unités de l'A.S. ont connu une histoire un peu à part. La patrouille Ferréol, par exemple, n'intègre pas le bataillon Maury définitivement mais rejoint le 8e régiment de Dragons.
Enfin, la musique de l'AS aura un rôle symbolique puisqu'elle est présente à Grenoble en tant que " Musique FFI de la Loire " lors de la venue du général de Gaulle en novembre 1944.