Plaque commémorative - Gendarmes Farat - Ecole de Gendarmerie de Longvic (21)

Légende :

QUARTIER

GENDARME

MARCEL FARAT

baptisé le 16 septembre 2022

par le général d'armée Christian RODRIGUEZ

directeur général de la gendarmerie nationale,

en présence de Fabien SUDRY,

préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté

préfet de la Côte d'Or.

Producteur : Jean-Pierre Petit

Source :

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Côte-d'Or

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Contexte historique

Les trois quartiers de l'école de gendarmerie bientôt renommés

Vendredi 16 septembre 2022,  l'école de gendarmerie de Dijon a renommé ses trois quartiers « du nom de glorieux gendarmes ». Une page se tourne. En renommant ses trois quartiers par des noms de « glorieux gendarmes », l'école de gendarmerie de Dijon marque une transition avec le passé du lieu, qui fut l'ancienne base aérienne 102 et dont les quartiers portaient logiquement les noms d'illustres aviateurs. 

Né le 6 mars 1921 à Moyenvic (Moselle), mort en action le 19 août 1944 à Lamarche-sur-Saône (Côte-d’Or) ; gendarme ; résistant.

Marcel Farat était le fils de Edmond et de Marie Marc. Il était célibataire et exerçait le métier de gendarme à la brigade d’Auxonne.
Il faisait partie de la Résistance.
Il a été exécuté le 19 août 1944 à 18 heures, route de Vielverge, à Lamarche-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Mort pour la France :

 Médaille militaire à titre posthume par décret du 20 avril 1946, Croix de guerre 39/45 avec palme - Marcel Farat souscrit un engagement volontaire le 11 juillet 1941 pour trois ans au titre du 8e régiment de Dragons. Il est promu brigadier le 11 avril 1942 puis brigadier-chef le 27 novembre suivant. Le 19 décembre 1942, Marcel Farat est admis en qualité d’élève gendarme à l’Ecole préparatoire de gendarmerie de Mamers (Sarthe). Démobilisé le 28 novembre 1942 à Issoire (Puy-de-Dôme), il se retire à Vandoeuvre par Nancy (Meurthe et Moselle). Le 19 octobre 1943, il est affecté à la Légion de gendarmerie de Bourgogne, brigade d’Auxonne. En 1944, il rejoint les FFI 

Témoignage du gendarme Paul Briante, 9 octobre 1944 :
« Le 19 août 1944, au cours de l’après-midi, le commandant du groupe FFI BDU3 dont je faisais partie a décidé de quitter la forêt de Longchamp pour rejoindre les bois de Perrigny sur l’Ognon. A cet effet, j’étais monté dans une camionette avec mes camarades Farat d’Auxonne et Legrand de Pontenaille-sur-Saône. Arrivés à Lamarche-sur-Saône, nous avons pris la direction de Vielverge par un chemin vicinal et, nous avons traversé un barrage de troupes allemandes établi sur le pont de Lamarche. Ces troupes nous ont laissé passer sans nous arrêter ; mais cent cinquante mètres après avoir passé le barrage, une voiture légère allemande sur laquelle était disposé à l’avant un fusil mitrailleur sur plate-forme, s’est mise à notre poursuite et a tiré sur nous plusieurs rafales. Le gendarme Farat qui était assis à l’arrière de la camionnette a été blessé et est tombé sur la route la face en avant où il est resté étendu sans mouvement. La voiture allemande qui nous poursuivait s’est arrêtée à hauteur du gendarme Farat et les occupants de celle-ci sont descendus de voiture et ont entouré aussitôt le gendarme Farat. Notre voiture ayant pris de la distance, nous n’avons pu voir ce qui s’est passé par la suite. Le 20 août, nous avons appris que le gendarme Farat avait été tué et que sa dépouille mortelle avait été transportée à l’église de Lamarche-sur-Saône. »


Jean-Pierre Petit - Service Historique de la Défense Caen AC 21 P 181938