Contexte historique

AFFAIRE WERNER

Le 24 janvier 1944, suite au massacre de la veille par les nazis, les hommes du groupe Guynemer veulent venger leurs camarades. Perret, Weiss et Lavault décident d'une action immédiate dirigée directement contre l'ennemi. Perret en est l'instigateur et prend cette opération sous son entière responsabilité.

28 janvier 1944 

L'embuscade sera le passage à niveau de Pont de Pany(21).

Perret demande des volontaires. Le groupe se met en place dans la matinée. Perret donnera le signal de l'attaque par un coup de feu. Alors se présente une voiture allemande venant de Dijon. Elle est occupée par le Major WERNER, Chef de la police de sécurité allemande et trois officiers. L'embuscade n'est pas une réussite suite aux incidents de tir des F.M. Trois allemands se sauvent et un  quatrième, un capitaine, grièvement blessé, réussit à s'échapper. Six maquisards se mettent à leur poursuite. Il leur faut des prisonniers et non des morts. Voyant les Allemands approcher des premières maisons de Pont-de-Pany (21), René s'arrête, épaule sa mitraillette et tire.

Le Major Werner accuse le coup, ralenti et s'effondre. Robert et Gamin se précipite sur le Major et le conduit sur les premières maisons. Le capitaine est retrouvé mort vers l'écluse.Les autres allemands ont disparu. Werner est chargé dans une camionnette et le groupe rejoint Chaudenay. Le docteur Quignard de Vitteaux est sollicité pour donner les premiers soins au blessé. Werner est touché sérieusement. 9 balles dans la fesse gauche et une balle qui a traversé la cuisse droite. Des pourparlers sont engagés en vue de procéder à un échange de prisonnier.

Werner ne laisse pas d'espoir à un éventuel échange. Un contact effectué auprès du colonel de gendarmerie Barthuet qui peut-être le meilleur intermédiaire pour la négociation. Celui-ci refuse catégoriquement de s'entretenir. Ce même jour, tous les habitants de Pont de Pany sont arrêtés.

29 janvier 1944.

Des affiches sont placardées dans tout le département et des pires représailles seront exécutées si le major n'est pas retrouvé. Perret ordonne l'évacuation de Chaudenay, lieu de repli la Rente Chantereine.Werner est également évacué avec le docteur Quignard, Lavault et Morey chargés de la garde.  

30 janvier 1944

La Gestapo traque la région, pose des affiches annonçant des représailles, offre des récompenses. Personne ne parle, les Allemands rentre bredouille. La dissolution du groupe est décidée par Perret. Le chef  du maquis de Vaisselin, Jean Brévanne, mis au courant de la situation, décide de sa propre autorité de faire exécuter Werner. Le Commandant Perret et les chefs de groupes se rendent à Ecorsaint pour un conseil de guerre. Il faut  liquider l'affaire, brouiller les pistes .La première idée est de transporter Werner très loin et de l'abandonner sur une route. Mais ce dernier en sait beaucoup trop sur les groupes de la région. L'ordre est finalement donné de l'exécuter et de faire disparaître son corps.

Tous les résistants de la région, tous les groupes reçoivent l'ordre de se mettre en sommeil,  ne tenter aucune action contre l'ennemi. Brutalement, ce sont les journées dramatiques du 10 février au 1er mars 1944. Dijon a le triste privilège d'être la seule ville de France occupée, où la Gestapo dispose de sept sections. La septième section de la Gestapo de Dijon est formée uniquement de Français qui a fait de terribles ravages dans les rangs des résistants. Tous les espions, tous les indicateurs s'abattent  sur la région. Les arrestations, les enquêtes, les interrogatoires se succèdent, puis les tortures, rue du Docteur Chaussier à Dion.

29 février 1944

Un tribunal SS vient siéger à Dijon. Les Allemands exigèrent que la salle des Etats soit drapée de noir pour donner un caractère plus macabre. Condamnés à mort, quinze patriotes de l'Auxois furent fusillés au stand de tir de Montmuzard, le 1^er mars au matin. Cinq par cinq, ces patriotes, ces Français, nos camarades tombèrent devant les potaux du stand de Montmuzard. Les fusillés du 1er mars ne devaient être, hélas, les seules victimes de la répression nazie.

La Gestapo a cru terroriser la population afin de la dissuader d'apporter son aide aux maquisards, mais à l'annonce des exécutions les poings se serrent, la colère et l'indignation emplissent les cœurs, les sabotages reprennent de plus belle, la résistance s'intensifie. Pour les martyrs de l'Auxois se lèvent les vengeurs qui formeront les bataillons F.F.I. De la libération.

Les fusillés : 

CHAUCHARD, Albert Ferdinand

dit « PERRET »

Né le 23/03/1915 à La Chapelle Hugon (18)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur.

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 123797

 

YAOUANC, René Yves

dit « DAGORDE »

Né le 06/04/1923 à Brest (29)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur.

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Caen – AC 21 P 393797 

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 605016

REBOURSEAU, Marcel Léon

Dit « BERTHOT »

Né le 15/03/1920 à Vénarey (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur./ Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 502610

Service historique de la Défense, Caen – AC 21 P 648796

 

MENESTRIER, Paul Michel (Michel François sur Genweb & M.H.))

dit « GERMAINE »

Né le 12/08/1904 à Villy en Auxois (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur/Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 410506

Service historique de la Défense, Caen – AC 21 P 596008

MENESTRIER, Louis René (René Michel Pierre sur Genweb & M.H.)

dit « SIMON »

Né le 27/08/1920 à Villy-en-Auxois (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur./Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 410507

Service historique de la Défense, Caen – AC 21 P 596009

 

MENESTRIER, Joseph Michel

Né le 07/03/1915 à Venarey (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur./Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 410505

Service historique de la Défense, Caen – AC 21 P 596007

 

GOUGEOT, Marcel Henri

dit « ARTHUR »

Né le 02/01/1923 à Chevigny Fenay (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur.

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 264615

Service historique de la Défense, Caen – AC 21 P 617898

HUCHON, Marcel (Charles Denis Marcel sur Genweb)

Alias « THIERRY »

Né le 17/08/1913 à Jailly les Moulins(21) (Né le 17/08/1917 sur M.H.)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon(21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur/Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 297890

 

GUILLIER, Charles

Né le 22/09/1904 à Villy-en-Auxois (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur./Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 279065

Service historique de la Défense, Caen – AC 21 P 621921

 

QUIGNARD, Maurice Antoine

Né le 29/11/1897 à Grobois-les-Tichey (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Francs Tireurs et Partisans Français/Front National

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 495577

 

GUEDENEY, Adrien

Né le 14/07/1910 à Jailly-les-Moulins (21) - (13/07 sur Genweb)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur./Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes - 

 

GUEDENEY, Emile

Né le 26/02/1999  à Villerberny (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur./Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 273499

 

LOREAU, Henri

Né le 13/05/1902 à Jailly les Moulins (21)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur./Maquis Bernard – Compagnie Vercingétorix

Mort pour la France :

Service historique de la Défense, Vincennes – GR 16 P 376691

 

CARRIERE, Charles

Né le 22/09/1904 à Villy-en-Auxois (21) (02/01/1911 sur Genweb)

Décédé le 01/03/1944 à Dijon (21) – Fusillé stand de tir Montmuzard.

Forces Françaises de l'Intérieur.

Mort pour la France : Pas d'information