CHAR JEANNE D'ARC ET PLACE DU COLONEL EDON

Genre : Image

Type : Monument Char Sherman

Producteur : MUREL PACA

Source : © Sylvie Orsoni Droits réservés

Détails techniques :

L'étoile blanche figure sur les chars américains et l'armée américaine avait exigé qu'elle demeure pour éviter des tirs amis sur les chars

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille

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Analyse média

Place du colonel Edon.  

Sur la place du colonel Edon, le char Sherman Jeanne d'Arc, détruit le 25 août 1944 et restauré, est flanqué à sa gauche d'une stèle (voir visuel 02 dans l'album) rendant hommage au 7e RTA (régiment de tirailleurs algériens). Sous l'emblème des RTA (croissant, bélier, main de Fatma et devise du 7e RTA : la victoire ou la mort) on peut lire : « Le 25 août 1944 les 1ere et 2e compagnies du 7e Régiment de tirailleurs algériens ont délivré la basilique Notre Dame de la Garde avec l'appui des chars du 2e Régiment de cuirassiers in memoriam ».

Sur le char lui-même une plaque (voir visuel 03 dans l'album) rappelle le souvenir du maréchal des logis Keck, des cuirassiers Guillot et Riquelme, tués dans l'explosion du char : « A la mémoire de l'équipage du char Jeanne d'Arc du 2eme escadron du 2eme Régiment de cuirassiers tombé le 25 août 1944 pour la libération de Notre Dame de la Garde. Keck André Mar. Des logis, Guillot Roger 1ere classe, Clément Maurice 2eme classe ».

La place Santa Maria est devenue place du colonel Edon (voir historique) par la délibération municipale du 23 décembre 1952 (voir visuel 04 dans l'album).


Contexte historique

HISTORIQUE

 

-         du lieu pendant la Seconde Guerre mondiale

Le vendredi 25 août, le général de Monsabert décide de réduire la place forte que constitue Notre-Dame de la Garde pour la défense allemande. Il engage les tirailleurs algériens qui montent à l'assaut par les rues Vauvenargues et Cherchell. Plusieurs chars sont envoyés en appui. Arrivés en haut de la rue Vauvenargues, ils débouchent sur la place Santa Maria près de la résidence de l'évêque et se trouvent à découvert. Le char Jourdan saute sur une mine. Le char Jeanne d'Arc touché par un engin explosif prend feu, et, hors de contrôle, recule et défonce le mur du jardin de l'évêché. Trois membres de l'équipage sont tués. Seuls le conducteur et l'aide conducteur sont sauvés.  L'assaut se poursuit et vers 15 heures 30, le drapeau tricolore est hissé sur le clocher. La basilique reste cependant sous le feu d'une batterie allemande installée sur le toit du l'orphelinat de l'Angélus, chemin du Roucas Blanc. Le colonel Edon, commandant le 2e Groupement de Tabors marocains atteint par l'est le haut du boulevard de Notre-Dame et pilonne l'Angélus, ce qui amène la capitulation du poste allemand le dimanche 27 août.

 

-         du mémorial

Le char Jeanne d'Arc constitue le centre du mémorial installé place Santa Maria depuis la commémoration de la libération en août 1946. A la demande du général commandant la 9e région militaire, le ministère des armées fit don du char Jeanne d'Arc à la ville de Marseille. Une délibération du conseil municipal de Marseille décide le 23 décembre 1952 de donner à cette partie de la place le nom du colonel Edon tué en Indochine le 7 décembre 1951.


Sylvie Orsoni

 

Roger Audibert, Libération de Marseille. Prise de Notre-Dame de la Garde. Août 1944, Gap, Chez l’auteur. Imprimerie des Alpes, 1986, 28 p.

Roger Audibert, Campagne de Tunisie. Les zouaves font « la belle » à Tunis. De janvier à fin mai 1943/ Campagne de France. Prise de Notre-Dame de la Garde. Combats du 23 au 28 août 1944/ Campagne d’Allemagne. Camp de la mort de Vaihingen, libéré le 7 avril 1945. Du 31 mars au8 mai 1945, Gap, Chez l’auteur. Imprimerie des Alpes, 1990, 75 p. /40 p./ 11 p.

Roger Audibert, De la prise de Notre-Dame de la Garde à la libération du camp de la mort de Vaihingen, Marseille, Autres Temps,1994, 155 p.

Commandant Crosia, Marseille 1944 victoire française, Paris-Lyon, Éditions Archat, 1954, 159 p., p. 78-86.

Joseph Houlin, Notre-Dame de la Garde. Bataille et délivrance, 15-28 août 1944, Lyon, Lescuyer, 1951, 63 p.

Pierre Ichac, Nous marchions vers la France, Paris, Amiot Dumont, 1954, 286 p., p. 269-275.

André Négis, Marseille sous l’occupation, Paris-Marseille, Ed. du Capricorne, 1947, 367 p. (avec index des noms), p. 281 et sq.

Adrien Blès, Dictionnaire historique des Rues de Marseille, Marseille, éditions Jeanne Laffitte, 2020, 526 p. ;

Pierre Guiral, Libération de Marseille, Paris, Hachette, coll. Hachette Littérature, 1974, 222 p. ;

Robert Mencherini, La Libération et les années tricolores (1944-1947) Midi rouge, ombres et lumières.4. Paris, Syllepse, 2014, 443 p.

 Site internet :

www.fortificationsdemarseille/lefrioul.fr. Association des Fortifications de Marseille/ études historiques