Analyse média

Ces notes prises par Emile Sarvisse montrent le degré de perfectionnement des cours d’éducation physique. Il semblerait que, non seulement, des entraînements sportifs avaient lieu à Eysses mais qu’en plus des cours de monitorat sportif étaient enseignés. Les notes de Sarvisse décrivent le déroulement des séances de sport, de la préparation de la séance au classement final selon les performances de chacun. Les groupes étaient divisés en catégories selon l’âge (« juniors » et « séniors »). L’intensité et la durée de la leçon variaient en fonction de ces groupes.
La prise en main du groupe et le retour au campement, qui se font par une marche au pas cadencé accompagnée de chants, rappellent la discipline militaire. De même que les exercices eux-mêmes sont similaires à ceux pratiqués lors d’entraînements militaires : exercices de souplesse, marche et courses à « quatre pattes » (« quadrupédie »), « grimper, saut, équilibrisme, lancer, lever-porter, attaque-défense… ».

Lors de la séance du 19 octobre 1943, Sarvisse note « après 15 jours d’entraînement, une séance d’étude est nécessaire pour classer les sujets selon leurs performances pour les exercices à venir ».

Contexte historique

Des cours d’éducation physique sont donnés à Eysses par des moniteurs diplômés, tel Marcel Cochet, professeur de sport à Bourg-en-Bresse, ou par des sportifs de haut niveau. Les objectifs de ces cours sont d’une part de maintenir les détenus dans une bonne condition physique et d’autre part de leur donner les bases d’une instruction militaire dans la perspective d’une évasion collective.

Félicien Sarvisse