Analyse média

Ce témoignage de Philippe de Vomécourt, extrait de son autobiographie intitulée Les artisans de la liberté est intéressant de par le fait qu’il retrace en quelques lignes le parcours du détenu à son arrivée à Eysses : la cour d’honneur (« dans la cour de la prison éclairée par des torches ») puis le bâtiment administratif (« L’acte suivant consista à monter toujours deux par deux et en un rang, les marches qui menaient à la prison proprement dite. »). La « deuxième cour » dont il fait mention est probablement un des préaux.

Contexte historique

Né le 16 janvier 1902 à Chassey (Haute-Saône), Philippe de Crevoisier, baron de Vomécourt, prend en charge l'organisation des premiers groupes d'action du SOE dans l'ensemble de la zone libre dès 1941. Dans la nuit du 13 au 14 juin 1941, un parachutage d'armes a lieu dans un champ de la propriété de Philippe. Modeste, car il n'apporte que deux containers, il est notable car c'est le premier parachutage d'armes réalisé par le SOE en France. Le 13 novembre 1942, il est arrêté chez lui par la police de Vichy, qui lui affirme que c'est pour lui éviter d'être pris par les Allemands. Conduit à la prison de Limoges, puis à la prison Saint-Paul de Lyon, il est condamné le 24 juin 1943 à trois ans de prison par la section de Lyon du Tribunal d’Etat. Le 15 octobre 1943, il est transféré à la maison centrale d’Eysses (il fera partie des 54 évadés de janvier 1944).