Soldats allemands devant l'église Notre-Dame de Lourdes à Romans

Légende :

En garnison à Romans-sur-Isère, trois soldats allemands posent devant la nouvelle église de la ville.

Genre : Image

Type : Photo

Producteur : Inconnu

Source : © Association de Sauvegarde du Patrimoine romanais et péageois Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Romans-sur-Isère

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Analyse média

Trois soldats allemands, et un en retrait, sont sur la place Maréchal Pétain (ex et future place Jean-Jaurès), devant l’église Notre-Dame de Lourdes, construite juste avant la guerre. C’est l’hiver, les platanes n’ont pas de feuilles.

Le photographe n’est pas identifié.


Auteur(s) : Jean Sauvageon

Contexte historique

Garnisons allemandes dans la Drôme en mars-avril 1944 : les soldats allemands sont répartis dans une dizaine de communes dont les trois villes les plus importantes.

Valence : Effectif total de 800 à 1000 hommes.
Services d'état-major intendance, Feldgendarmerie, garnison dont 200 jeunes du Service du travail logés à la caserne Charreton, participant à l'aménagement de l'aérodrome de la Trésorerie.
Une cinquantaine de cheminots sont affectés aux arrondissements SNCF.

Malissard : Compagnie de l'Air d'une moyenne de 100 hommes assurant le gardiennage de l'aérodrome de Valence - Chabeuil - la Trésorerie.

Romans : A la caserne Bon, 260 hommes environ dont une centaine d'éclopés provenant du front soviétique qui sont repris en mains.
60 hommes travaillent à la réparation de camions, de tracteurs, de chenillettes, de voitures.
30 hommes gardent des chevaux ou du matériel dans divers locaux.
30 hommes assistés de 50 requis civils vérifient les masques à gaz des troupes d'occupation du Sud-est de la France.
11 officiers et une quinzaine de sous-officiers encadrent tout le personnel.
Au début, il y a surtout du génie chemin de fer. Leur train de matériel et d'outillage se trouve en gare sur une voie de garage. Une grande partie du personnel est cantonnée dans le train.

Montélimar : 350 hommes environ.
La base est constituée par 250 jeunes destinés aux unités SS. Environ 120 seront parachutés en Italie. Cette troupe participe parfois à des opérations contre le maquis.
Il y a aussi une Feldgendarmerie (60 hommes) très active qui agit très souvent contre le maquis et se montre impitoyable.
Quelques spécialistes de l'aviation s'occupent du terrain d'aviation d'Ancône pour sa mise en état.
40 hommes de l'armée de l'Air surveillent les travaux à l'aérodrome d'Ancône.
D'autres spécialistes des transmissions occupent la station câble des lignes téléphoniques à longue distance de Donzère.

Tournon - Tain : En moyenne l'effectif est de 200 à 400 hommes cantonnés surtout au lycée de garçons de Tournon.
Il s'agit d'unités combattantes agissant souvent contre les maquis de la Drôme et de l'Ardèche.
Aussi, école de perfectionnement pour des élèves officiers dont une partie est cantonnée à Tain.

Châteauneuf-sur-Isère (avant 1961 : Châteauneuf-d’Isère) : Une petite garnison allemande surveille l'aménagement de deux champignonnières souterraines puis assure la garde des bombes et du matériel qui y sont entreposés.

Saint-Rambert-d'Albon : Un détachement armé d'une cinquantaine d'hommes, 60 cheminots allemands et 130 prisonniers de guerre russes, employés à la manutention du matériel de guerre entreposé dans une usine désaffectée puis envoyé aux unités stationnées dans le sud de la France au fur et à mesure des besoins.

À Andancette, Saint-Vallier, Portes-lès-Valence, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Donzère, Etoile-sur-Rhône : Petites garnisons chargées de la garde des voies ferrées, des gares de triage, des entrepôts, des terrains, des ponts et de missions diverses.
Par la suite, d'autres garnisons sont implantées, notamment à Livron.
Cette unité forte de 300 hommes était dotée de chars légers, d'autos mitrailleuses et de camions rapides (unité antiterroriste de la 9e Panzer-Division, qui interviendra au Cheylard, puis remontera la vallée de la Drôme le 20 juillet 1944 lors des combats du Vercors, avant de rejoindre la région parisienne, puis de partir sur le front de Normandie où elle sera faite prisonnière par les Américains).

À Autichamp, les Allemands ont entrepris d'importants travaux pour déployer un radar et une station de radio-gonio destinés à guider les avions allemands et à déceler et repérer les avions alliés. Une autre station à Chambarand (Isère) était rattachée à la Drôme. Alors que les travaux semblaient presque terminés, pour une raison inconnue, les Allemands ont tout démonté pour récupérer le matériel.


Auteur(s) : Jean Sauvageon
Sources : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.