Journal L’Humanité, numéro spécial, mars 1942
Légende :
Entre La Roche-de-Glun et Tain-l’Hermitage, une imprimerie clandestine travaille pour Franc-Tireur et la direction nationale du PCF pour la zone Sud. Dirigée par André Aversenq, elle imprime L'Humanité clandestine, les Cahiers du Communisme et des tracts pour la zone Sud.
Genre : Image
Type : Journal
Source : © Musée de la Résistance nationale Droits réservés
Date document : mars 1942
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - La Roche-de-Glun
Analyse média
Une d’un numéro spécial du journal L’Humanité de mars 1942 qui commence par : « Hitler avait promis de gagner la guerre en 1941. Mais l’Armée Rouge, sous la conduite de notre grand Staline, a bousculé ses plans, et l’armée nazie est en recul sur tout le front de l’Est.
A nous de lutter en France pour tous les moyens contre les oppresseurs hitlériens pour qu’en 1942 S’ECROULE LA DOMINATION NAZIE. »
Le soir du 1er septembre 1943, les gendarmes découvrent l’imprimerie clandestine installée entre La Roche-de-Glun et Tain L'Hermitage. Les gendarmes effectuent trois arrestations. Le quatrième résistant se défend et abat un gendarme. Il est grièvement blessé avant d'être arrêté à son tour. Dès les jours suivants, un tract est diffusé sous le titre "Sauvez-les !". André Aversenq, blessé, est transporté à Grenoble où il est condamné à 20 ans de travaux forcés. Déporté à Mauthausen, il y mourra en 1945.
Auteurs : Jean Sauvageon
Contexte historique
Les journaux clandestins ont été une forme de Résistance très répandue. Les titres de journaux dépendant de mouvements nationaux sont nombreux : Combat, Libération, Franc-Tireur, Le Père Duchesne, La Marseillaise, L’Humanité, La Voix Populaire, La Vie Ouvrière, Défense de la France, Les Lettres Françaises, Les cahiers de Témoignage Chrétien, etc.
Des journaux de portée locale ont également contribué à porter l’information issue de la Résistance.
Leur but est de contrer la propagande des journaux favorables à Vichy et à la collaboration dont la parution est autorisée par le gouvernement et qui bénéficient des dotations en papier et encre.
Il n’y a pas de papier, pas d’argent, pas de locaux pour les journaux de la Résistance. Dans les imprimeries, il faut travailler la nuit avec des prodiges d’ingéniosité. Les imprimeurs, les typographes étaient les plus menacés. Il fallait aussi, après, assurer la diffusion de ces feuilles clandestines. Ces journaux, limités souvent à un recto verso ont joué un grand rôle pour contrer la propagande gouvernementale.
Auteurs : Jean Sauvageon
Sources : DVD-Rom La
Résistance dans la Drôme et le Vercors, édition AERI-AERD, 2007.
