Raymond Guyot

Légende :

Raymond Guyot, responsable régional du mouvement Libération-Nord et membre du groupe de résistance Les Cloches des Halles

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives du COSOR Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc extraite du CD-ROM La Résistance dans la Marne.

Lieu : France - Grand Est (Champagne-Ardenne) - Marne

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Contexte historique

Raymond Guyot est né le 17 avril 1908 à Vertus.

Représentant de commerce à Reims, il milite au Parti socialiste et à la CGT. Secrétaire du Syndicat des métaux, il est aussi secrétaire fédéral des Jeunesses socialistes de la Marne, puis secrétaire de la section SFIO de Reims, et rédacteur en chef du journal Le Travail de la Marne, organe de la fédération marnaise de la SFIO. Élu conseiller général du deuxième canton de Reims en 1937, il préside la commission du Travail au sein du Conseil général de la Marne.

Sergent d'infanterie mobilisé en 1939 sur la ligne Maginot, il est fait prisonnier, emmené en captivité en Allemagne, mais il réussit à se faire libérer et rentre le 25 février 1941 à Reims.
En février 1942, il devient responsable régional du mouvement Libération-Nord. Il appartient avec Simon Cantarzoglou et ses camarades marnais Claude Burgod et Paul Schleiss au groupe de résistance Les Cloches des Halles, qui organise l'évasion de réfractaires du STO pris en charge par les résistants de la Bourse du travail de Reims. Il fait partie du premier Comité marnais de libération constitué à la Bourse du travail en novembre 1942.
Au printemps 1943, il participe à la création à Reims, sur l'exemple du Conseil national de la Résistance, d'un comité départemental de coordination des mouvements de résistance, où il siège au titre de Libération-Nord avec Charles Guggiari.
Trahi, Raymond Guyot est arrêté par la Gestapo le 4 janvier 1944, torturé, puis déporté le 22 janvier à Buchenwald (matricule 41 586). Il est ensuite transféré à Mauthausen où il meurt d'épuisement le 30 avril 1945, quelques jours avant la libération du camp, lieu et date retenus par le JO du 16 juillet 1994.

Son nom figure sur la liste présentée par la SFIO, dans l'espoir de son retour, aux élections municipales du 29 avril 1945.
À Reims, une plaque commémorative est apposée en 1947 par la municipalité à son domicile 40, rue de Saint-Thierry. Son nom est inscrit sur le monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation, sur la stèle élevée par le Parti socialiste SFIO au cimetière du Nord, sur la plaque apposée à la Bourse du Travail aujourd'hui Maison régionale des syndicats et sur la plaque 1939-1945 du lycée Roosevelt. Sa mémoire est honorée sur une sépulture familiale au cimetière du Sud et une rue du quartier Saint-André porte son nom depuis 1946.
À Châlons-en-Champagne, le nom de Raymond Guyot est inscrit sur la plaque 1939-1944 du Conseil général de la Marne.
Il figure aussi sur la plaque apposée sur la façade du restaurant Les Cloches des Halles 14, rue Sauval dans le 1er arrondissement de Paris.

Raymond Guyot est Combattant volontaire de la Résistance, mention DIR.

 


Jocelyne et Jean-Pierre Husson, « Raymond Guyot », in CD-ROM La Résistance dans la Marne, AERI, 2012.