Paul Chérioux

Légende :

Paul Chérioux, dit " Duchesne ", chef civil régional de Libération-Nord (secteur d'Orléans : Cher, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret)

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Cher

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Contexte historique

Dès la fin de 1940, Elie Bourliaud, secrétaire de l'Union locale des syndicats chrétiens de Bourges, rencontre Gaston Tessier lors d'une réunion syndicale clandestine à Paris. Il est chargé de réorganiser la CFTC clandestine dans le Cher.
Il s'efforce, dès 1941, de regrouper les éléments gaullistes parmi ses camarades de travail aux Nouvelles Galeries, distribue et fait distribuer des tracts et journaux clandestins. Il recueille des renseignements sur les établissements militaires.
Au printemps 1943, Anne-Marie Marteau organise avec le révérend père de Solages (professeur à Tours), les premières réunions chez ses parents 11 rue de l'Hôtel Lallemant à Bourges. Elie Bourliaud (" Nouveau ") devient chef civil du mouvement Libération-Nord dans le département du Cher. Il est secondé d'une façon très active par Henry Sadrin ("Tortue"), ingénieur des Ponts et chaussées.
Andrès Pontoizeau (" Rossignol "), inspecteur départemental de l'enseignement primaire, capitaine de réserve, accepte les fonctions de chef militaire départemental.

Les ordres sont apportés de Paris à Pontoizeau par le général Challe qui réside dans le Cher à Fussy, puis dans sa propriété de Fenestrelay à partir du 19 juin 1943.
Paul Chérioux, lequel, avant d'être chef civil régional, a, avec son épouse, participé au service des faux papiers pour les prisonniers évadés puis les réfractaires au STO, rue de Liège à Paris, vient régulièrement chez Bourliaud, où un camarade parisien renseigne les militants du Cher chaque semaine sur l'action nationale.
A Saint-Florent-sur-Cher, Pieuchot (" capitaine Béranger "), ingénieur TPE et Méalares, industriel, organisent une filière de passage clandestin de la ligne de démarcation en décembre 1940. Ils sont affiliés en novembre 1942 à Libération-Nord national puis rattachés au groupe Libération-Nord du Cher en septembre 1943.
D'autres agents isolés seront affiliés à Libération-Nord après la guerre. Par exemple, Léo Agogué remet en 1942, avant que Libération-Nord ne soit implanté dans le Cher, des renseignements sur la SNCAC où il travaille, à Lucien d'Ambert. Arrêté le 11 novembre 1942 comme l'un des meneurs de la minute de silence observée devant les machines (1980 ouvriers sur un effectif total de 2000), Léo Agogué est déporté à Sachsenhausen, Kommando Heinkel.
Dans le Cher le mouvement recrute en zone occupée d'abord chez les syndicalistes CFTC puis dans les milieux proches de la SFIO, les milieux chrétiens, les milieux des petits commerçants et employés de magasins, aux Ponts et Chaussées et dans les Travaux publics, chez les instituteurs (à Baugy, Brécy, Crézancy, Dejointe, Jars, La Chapelle-d'Angillon, Menetou-Salon, Menetou-Couture, Menetou-Ratel, Morogues, Parassy, Saint-Satur, Sancergues, Sancerre) et parmi les avocats (maîtres Boisdon, Cothenet (boite aux lettres), Chaulier).

En octobre 1943, Libération-Nord dispose de plusieurs centaines d'hommes dispersés en mains (groupes de cinq) dans différents secteurs de la zone occupée du département.


Gérard Boursier et Benoît Thiault, " Libération-Nord : son implantation dans le Cher " in CD-ROM La Résistance dans le Cher, AERI, 2008.