Monument du dépôt des Rotondes d'Avignon
Légende :
Monument commémoratif du dépôt des Rotondes d'Avignon, Vaucluse
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Pierre Ciantar Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : Août 2012
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Vaucluse - Avignon
Analyse média
La stèle « A nos morts de la Résistance » a été érigée à l’entrée du dépôt des Rotondes, à l’initiative du « groupe FTP Dépôt d’Avignon ». Elle fut inaugurée le dimanche 15 septembre 1946, en présence du préfet, de Fernand Marin qui représentait le ministre René Arthaud, du président du conseil général du Vaucluse, du maire et d’adjoints d’Avignon, du secrétaire de la CGT, des résistantes avignonnaises du mouvement Combat, Yvonne de Komornika et sa fille Wanda, et d’un millier de personnes selon les Renseignements généraux. Le même rapport soulignait l’aspect émouvant de l’allocution d’Edmond Artaud, « chef des groupes de Résistance des FTPF du dépôt ».
Le monument se compose d’une grande pierre blanche rectangulaire, en surélévation au sommet de deux marches, encadrée par trois montants en dégradé, beiges comme le mur qui entoure le monument. Sous l’inscription supérieure, en lettres dorées, une sculpture en bas relief représente un cheminot de profil. Il est en tenue de travail, manches de chemise retroussées, col largement ouvert, le bras gauche abaissé avec une casquette au bout de la main. La main droite brandit haut une clé sur laquelle se porte le regard du cheminot. Elle domine l’avant d’une locomotive. Un marteau et une autre clé gisent entre ses pieds solidement chaussés. C’est un ouvrier que l’auteur de cette œuvre, le sculpteur amateur Pascal, cheminot du dépôt, a mis en scène.
Sous la locomotive, une plaque, disposée en saillie, offre une liste de quatorze noms. Six ont été fusillés en 1944, sept ont été déportés, un autre est mort au combat à Romans, le 27 août 1944. La liste est surmontée d'une branche d’olivier encadrée par les dates 1940 et 1945 et par l’inscription « Morts au champ d’honneur de la Résistance ». Elle se termine par la phrase « Ils ont donné leur vie pour notre liberté. Français, souvenons nous ».
Robert Mencherini