Contexte historique

Camille Bourdais est né le 18 avril 1911 à Fougères et domicilié à Caen. C'est en juin 1940 que, révolté par la présence allemande, Camille décide de s'engager dans la Résistance. Cheminot et syndicaliste, il est contacté, à l'été 1940, par Armand Huet, cheminot comme lui, et responsable régional des Travailleurs chrétiens. Armand Huet occupe également une place importante au sein du mouvement de Résistance Libération Nord. Camille devient alors responsable de l'une des nombreuses équipes. Au mois d'août 1940, il est en relation avec le capitaine Delaunay, dit " Bernard ", auquel il transmet des informations très importantes sur le trafic ferroviaire ennemi ainsi que des plans sur les travaux effectués par les Allemands. Après l'arrestation de Delaunay en 1943, Camille Bourdais s'engage du 17 juin 1943 au 30 septembre 1944 au sein du réseau Jade-Fitzroy sous le pseudonyme de " Stéphan ". Il travaille en relation avec Paul Fortin, Édouard Anfroy, Léon Lecarpentier de Caen, Paul-Auguste Halley de Lisieux et Eugène Lacroust de Bayeux. Recherché par la Gestapo, Camille Bourdais doit quitter Caen précipitamment pour se réfugier à Saint-Vigor-des-Mezerets, sans pour autant se démobiliser. De peur d'être arrêté, il part pour Rennes tout en continuant son combat avec l'aide de pêcheurs pour transporter en Angleterre du matériel et du courrier. Il est arrêté à Rennes avec un autre camarade par la police allemande. Il profite d'un défilé militaire mouvementé pour s'échapper et sauter dans un camion de livraison. C'est l'évasion parfaite. Nullement impressionné, Camille Bourdais continue avec courage son combat. Après la guerre, Camille Bourdais mène une intense activité dans les associations de résistant. Il est en effet pendant de nombreuses années vice-président de l'Union départementale des CVR et président de l'association Résistance Fer du Calvados.