Contexte historique

Né en octobre 1899 à Saint-Phal (Aube), Germain Rincent est fils d'instituteur. Engagé volontaire en 1916, il revient de la guerre pour entrer à l'école normale de Chaumont. Nommé enseignant à Saint-Dizier (Haute-Marne), il se marie et a deux enfants.

Engagé dans l'armée de 1917 à 1921, Germain Rincent est élu en 1929 secrétaire du syndicat des instituteurs de la Haute-Marne puis, en 1930, secrétaire de la fédération socialiste SFIO du département. Il regagne ensuite l'Aube où il prend là aussi des responsabilités importantes, se liant d'amitié avec Pierre Brossolette, de la section SFIO de Troyes. En 1932, il est élu secrétaire du syndicat des instituteurs et secrétaire de la Fédération socialiste SFIO. En 1935, il fut conseiller départemental.

Sous l'Occupation, il dirige Libération-Nord au plan départemental de 1940 à 1944, se chargeant avant tout de l'action politique. Recherché par la police allemande et par la police de Vichy, il mène une vie clandestine. Secrétaire du comité départemental de libération, il refuse de devenir préfet de la Haute-Marne, acceptant toutefois un poste de maire-adjoint aux côtés de Fernand Giroux, le nouveau maire de Troyes, jusqu'en 1947.

En 1945, Rincent est le délégué de la Champagne aux états-généraux de la Renaissance française au Palais de Chaillot à Paris. La même année, avec Gabriel Thierry, il fonde le quotidien socialiste Libération-Champagne, en devenant administrateur et directeur politique. En 1945 et 1946, il appartient aux deux assemblées constituantes.

Administrateur des hospices de Troyes de 1946 à 1952, il trouve dans la politique les moyens d'exprimer sa forte personnalité.
Député SFIO de l'Aube de 1946 à 1958, vice-président de la commission de l'Agriculture de l'Assemblée nationale de 1950 à 1954, secrétaire du bureau de l'Assemblée nationale de juillet 1951 à janvier 1952, rapporteur de la proposition de loi sur l'enseignement professionnel agricole le 15 février 1957, Germain Rincent est encore candidat aux élections législatives dans l'Aube en novembre 1958 mais il est battu.

Nommé président-directeur général adjoint de Libération-Champagne en août 1972, fonction qu'il occupe ensuite pendant une dizaine d'années, il se retire dans le Loiret et décède à Jargeau le 22 novembre 1986.