Clair-Gérard Lagarde
Légende :
Clair-Gérard Lagarde, chef clandestin du mouvement de jeunesse de Libération-Nord et membre du comité directeur national de Libération-Nord à partir de 1944
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Lieu : France
Contexte historique
Né le 9 février 1913 à Fort-de-France (Martinique), mort le 3 août 1972 à Paris (XIIe arr.) ; journaliste ; militant socialiste et résistant ; permanent national de la SFIO et membre de cabinets ministériels.
Fils naturel de Marie-Louise, Adèle Lagarde, âgée de trente-et-un ans, Clair-Gérard Lagarde était titulaire d’un baccalauréat et licencié en droit ainsi qu'en espagnol. Il suivit des études de « psychotechnie de la publicité de la propagande », selon une notice autobiographique.
Résistant, Clair-Gérard Lagarde entreprit dès 1941 d’organiser des mouvements de jeunesse qui devaient par la suite profiter à Libération-Nord auquel il s’affilia : il devint chef clandestin du mouvement de jeunesse de Libération-Nord et membre du comité directeur national de Libération-Nord. S’étant intéressé à la création de maquis dès 1943, il contribua à en fonder trois dans l’ouest à la mi-1943. Il appartint aussi au NAP (Noyautage des administrations publiques) et fut chef d’un réseau PSR (militaire).
À la Libération, membre du conseil national de Libération-Nord, secrétaire national du Mouvement jeunesse-Libération, il présenta le rapport sur ce dernier au congrès national de Libé-Nord, le 6 avril 1945. Il appartenait encore au comité directeur de l’UDSR. Il fut ensuite actif dans l’association qui défendait la mémoire de Libération-Nord, étant secrétaire adjoint du mouvement en 1947. Militant de la Xe section de la SFIO à partir de la Libération, Lagarde fut attaché au service psychologique de la DGER (service secret), puis chef du bureau de la conception. Il participa ensuite à une série de cabinets ministériels : chef de service de la propagande au cabinet du ministre de l’Information en 1945, il fut chargé de mission au cabinet de Gaston Defferre, secrétaire d’État à l’information en février 1946, membre du cabinet de Vincent Auriol à l’Assemblée constituante, puis membre du cabinet de Guy Mollet dans le gouvernement Blum entre décembre 1946 et janvier 1947. Lagarde dirigea la commission de propagande de la SFIO à partir de 1946. Faisant fonction de permanent national du parti – mais probablement rémunéré par des ministères car il ne figure pas dans les cahiers recensant les permanents de la SFIO –, il occupa sous différents titres ce rôle : secrétaire général à la propagande du parti en avril 1947, il était responsable du bureau national de propagande en 1948, du bureau de documentation (BDI) en 1949. Il donnait, à ce titre, des cours à l’École nationale d’orateurs socialistes en 1947 et fut membre de la commission sociale et culturelle lors de la semaine d’études internationales de Saint-Brieuc, des 25 juillet au 1er août 1948. Il fut remplacé à sa fonction de permanent par Charles Pot en décembre 1950.
Clair-Gérard Lagarde conserva des liens avec ses camarades de Résistance et avec le Parti socialiste SFIO, mais semble s’être éloigné de la direction du parti. Il fut correspondant du Comité socialiste d’étude et d’action pour la paix en Algérie en 1957. Il était alors directeur de l’Agence coopérative d’information.
Trésorier de l’Office national de sondages et d’études de presse en 1960, il donnait comme adresse en 1967 celle de la direction du Journal du Centre à Nevers. Il milita encore à l’Union française des fédéralistes et collabora à sa revue, La République moderne. Il s’était marié en février 1968 avec Michèle, Monique Bregeon à Paris (Xe arr.).
Clair-Gérard Lagarde est décédé le 3 août 1972 à Paris (XIIe arr.).
Décorations :
Chevalier de la Légion d'honneur ; Croix de guerre 1939-1945 ; Médaille de la Résistance ; médaille de la France libre ; médaille de la Libération ; croix du CVR, citoyenne d'honneur de la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis)
Site Internet maitron-en-ligne