Louis-Emilien Marie

Légende :

Louis-Emilien Marie, membre de Libération-Nord

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection Georges Marie Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Orne

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Contexte historique

Après avoir pris part à la guerre 1914-1918 en tant que sergent appelé, capturé en mars 1917 et évadé l'année suivante, Louis-Emilien Marie est démobilisé en 1919. Mais il s'engage en 1923 dans l'infanterie coloniale et sert successivement au Cameroun puis au Maroc et achève sa carrière avec le grade d'adjudant. Nommé sous-lieutenant de réserve en juillet 1939, il prend part à la campagne de 1939-1940 en tant que rappelé.

Louis-Emilien Marie regagne ses foyers en juillet 1940, puis, en octobre 1941, participe à la création du comité d'entraide aux prisonniers de guerre de Bréel dont il assure la présidence.
En octobre 1942, il constitue un groupe de résistance autour d'Emile Peschard de Ségrie-Fontaine, René Clérembaux et Garnier de Mesnil-Hermei. Son activité principale consiste alors à aider les réfractaires à se soustraire au STO et à constituer des dépôts clandestins comprenant alors des armes abandonnées par l'armée française en déroute.
Entre temps, Louis Emilien Marie, devenu " Cameroun ", est parvenu à entrer en contact avec d'autres résistants. En février 1943, il rencontre ainsi Pierre Nez et Henri Laforest et rejoint le mouvement Libération-Nord. Poursuivant son activité, il est en relation avec René Loreille, instituteur et secrétaire de mairie de Mesnil-Hermei, qui lui fournit des tickets de pain, cartes d'alimentation, feuilles de coupons pour le ravitaillement des réfractaires, sans oublier les faux papiers d'identité.

Le 29 juillet 1943, Marie et Clérembaux sont arrêtés par les Allemands à la suite d'une dénonciation émanant d'un collaborateur de Chambois. Conduit à La Maladrerie à Caen, Louis-Emilien Marie est ensuite transféré en octobre à Compiègne qu'il quitte le 14 décembre 1943 pour le camp de Buchenwald (matricule 38039) où une pneumonie l'emporte le 23 mars 1944.

 


Stéphane Robine, " Louis-Emilien Marie ", in CD-ROM La Résistance dans l'Orne, AERI, 2005.