Troupes allemandes défilant à Aubenas

Légende :

Troupes allemandes défilant à Aubenas (Ardèche) après le 11 novembre 1942, date de l'invasion de la zone "libre" par les troupes allemandes et italiennes

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Paul Guériot

Source : © Archives départementales de l'Ardèche - 70 J6-7 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Après le 11 novembre 1942

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ardèche - Aubenas

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Analyse média

Cette photo montre l’arrivée des Allemands à Aubenas. Elle avait été prise de dos - sans doute par un réflexe prudent - par un gamin de 17 ans nommé Paul Guériot. Celui-ci était petit ouvrier mécanicien dans un garage, et passionné de photographie, la modernité de l’époque. Il avait bricolé et installé chez lui une chambre noire et procédait lui-même au développement et au tirage de ses photos. On retrouvera par la suite le jeune Guériot parmi les volontaires engagés dans une unité de l’Armée Secrète à Aubenas, puis au bataillon Ravel sur le Front des Alpes, d’où il a ramené une collection impressionnante de photos-souvenirs de caractère personnel et amical.


Raoul Galataud

Contexte historique

Les troupes allemandes en Ardèche
Le 12 novembre 1942, la 335e division d’infanterie allemande se dirigeant sur Marseille, laisse un détachement au Teil, un autre à Aubenas. Des éléments venant de Saint-Etienne occupent Annonay.
Le 5 décembre 1942, une unité d’artillerie lourde forte de 5 à 600 hommes occupe la caserne Rompon à Privas.
Le 26 décembre, arrivée de 500 hommes et 150 chevaux à Annonay, au séminaire Saint-Charles. Le même jour, on note l’arrivée de 250 hommes à Vals-les-Bains.
Début avril 1944, une importante garnison (300 hommes et beaucoup d’officiers) cantonne aux lycées de filles et de garçons de Tournon.
A Privas, l’hôpital Sainte-Marie héberge un grand nombre de blessés de l’armée allemande. A la même période, en mars-avril 1944, la 9e Panzer stationnée à Carcassonne est déplacée à Avignon. Chaque grande unité a l’ordre de mettre sur pied des groupes de choc avec au minimum deux bataillons de grenadiers, une unité d’appui feu, une unité de transport pour procéder à la chasse aux maquis. Des panneaux ACHTUNG TERRORISTEN apparaissent à Tournon. Des éléments de la 8e compagnie Brandenburg, particulièrement répressifs, cantonnent à Viviers et Pont-St-Esprit.


Raoul Galataud