Comité français de Libération nationale (CFLN)
Genre : Image
Source :
Lieu : France
Contexte historique
Le Comité français de libération nationale est crée à Alger le 3 juin 1943. Dans un premier temps, il a pour vocation de diriger la lutte militaire et sa direction est partagée entre de Gaulle et Giraud, " commandant en chef civil et militaire ". Le général Giraud avait été imposé par les Américains après l'attentat contre l'amiral Darlan, le 24 décembre 1942. Les deux protagonistes se mettent d'accord sur un texte rédigé et lu par de Gaulle, annonçant la formation du Comité français de Libération nationale, selon lequel :
" Il est le pouvoir central français. Il dirige l'effort français dans la guerre sous toutes ses formes et en tous lieux. En conséquence, il exerce la souveraineté française sur tous les territories placés hors du pouvoir de l'ennemi ; il assure la gestion et la défense de tous les intérêts français dans le monde. "
De Gaulle conteste le cumul des pouvoirs de Giraud. Fin juin, une solution provisoire est amorcée : de Gaulle et Giraud conservent le commandement respectif de leurs armées. En juillet 1943, Giraud se rend un mois à Washington. A son retour, il est contraint d'accepter un partage : il reçoit le commandement des forces militaires unifiées, mais abandonne à de Gaulle la présidence civile du CFLN.
A partir d’octobre 1943, et de l’exclusion de Giraud, le CFLN devient un véritable gouvernement de la Résistance. Les partis politiques y sont admis, ainsi que la Résistance intérieure (Emmanuel d’Astier de la Vigerie ou Henri Frenay ). En avril 1944, Charles de Gaulle y fait entrer les communistes Grenier et Billoux. L’œuvre du CFNL est tout à fait considérable et prépare la reconstruction de la France. Concrètement, entre autres exemples, c’est le CFNL qui, par l’ordonnance du 21 avril 1944, accorde le droit de vote aux femmes.
Le 3 juin 1944, le CFLN se transforme en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) : trois jours avant le débarquement de Normandie, il faut y voir un signal fort envoyé aux alliés par le général de Gaulle.
Equipe AERI
