Analyse média

Sur cette stèle de pierres est inscrit : "Ozon, à la mémoire de dix Tournonnais lâchement assassinés ici le 27 août 1944. Victimes innocentes de la sauvagerie allemande : MOLLARD Clément, 59 ans ; GELIBERT Fréderic, 52 ans ; BEAL Charles, 45 ans ; SERRET Henri, 43 ans ; PAYAT Georges, 41 ans ; GAILLETON Gabriel, 41 ans ; EYNARD Antonin, 32 ans ; LABOURI Roger, 25 ans ; NUEL Emile, 20 ans ; MARGIER Fernand, 16 ans. Souvenez-vous."

Inscribed on this simple stone cenotaph: “Ozon, in the memory of ten Tournonnais, cowardly murdered here, on August 27^th, 1944. The innocent victims of German savagery: Clément Mollard, 59, Fréderic Gelibert, 52, Charles Beal, 45, Henri Serret, 43, Georges Payat, 41, Gabirel Gailleton, 41, Antonin Eynard, 32, Roger Labouri, 25, Emile Nuel, 20, Fernand Margier, 16, In their memory”.

Contexte historique

Les otages assassinés à Ozon.
Le 27 août 1944, l'une des dernières colonnes allemandes en retraite qui remontent la vallée du Rhône est forcée, à hauteur de Douce-Plage, par un véhicule transportant quatre officiers américains appartenant à une mission récemment parachutée. La fureur des nazis est à son comble. Ils arrêtent au hasard une douzaine de civils qui ont la malchance de se trouver dans les parages, vaquant à leurs occupations habituelles. L’un d’eux, Lucien Roussillon, qui est effectivement un résistant organisé, tente de s’évader. Il est abattu d’un tir de fusil. Les onze autres sont entassés dans un camion qui stoppe à la tombée de la nuit, quelques kilomètres plus au nord au lieu-dit "Pont du Roure", commune d’Ozon. Poussés brutalement dans le fossé au pied d’un talus, les otages sont fusillés pêle-mêle. L’un d’eux, Armand Fayolle, qui dans la bousculade s’est écroulé avant les autres, se retrouve vivant enseveli sous les cadavres de ses camarades. Les bourreaux ayant repris leur route, il réussit à se dégager, couvert de sang, et à regagner son domicile à Tournon.

The hostages assassinated in Ozon: 
August 27^th 1944, one of the last German lines in retreat towards the Rhône Valley was forced all the way to the town of Douce-Plage by a truck carrying four American parachute officers. Nazi discontent was at its peak and the men stopped a dozen citizens at random in Douce-Plage. One of then being Lucien Roussillon who was an actual member of the Resistance and upon trying to escape was shot dead. The other eleven were forced into the back of a truck that evening and driven to “Pont du Roure” a few miles north of Douce-Plage where they were forced out of the truck and shot indiscriminately at the edge of a ditch. One of the civilians shot first, Armand Fayolle was found alive under the bodies of his fellow victims days later and was able to safely return to his home in Tournon. 

Le Mur des fusillés du sculpteur Sartorio, à Tournon (Ardèche)