Photographies de Fernand Belino
Légende :
Ces photographies sont extraites du dossier biographique de Fernand Belino conservé dans les archives du Komintern au RGASPI (Centre russe pour la conservation des archives en histoire politique et sociale, Moscou). Elles datent de la période 1936-1938.
Genre : Image
Type : Photographies
Source : © Centre russe pour la conservation des archives en histoire politique et sociale (RGASPI) Droits réservés
Date document : 1936-1938
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Contexte historique
Cadet d’une famille de onze enfants, fils et petit-fils de mineurs du bassin de Decazeville, Albert Fernand Bélino est né le 30 janvier 1910 à Aubin (Aveyron). A sa sortie de l'école, à 12 ans, il n'a d'autre choix qu'un emploi incertain à la mine ou bien de tenter sa chance dans la capitale. En 1924, il vient habiter chez sa soeur, Fernande, à Maisons-Laffitte et trouve un emploi de garçon de café au Café de Paris à Maisons-Laffite en septembre. Il quitte cette place en 1926 pour travailler durant deux ans dans un bureau de tabac, boulevard Beaumarchais puis dans un autre au Kremlin-Bicêtre. De 1927 à 1930, il travaille chez sa soeur qui tient alors l'Hôtel de Normandie à Maisons-Laffitte, puis de 1930 à 1931 au café de la Porte Montmartre. Il quitte cet emploi pour effectuer son service militaire au 121e régiment d'infanterie à Montluçon. A son retour, il reprend sa place au café de la Porte Montmartre puis au café des Nouveautés, boulevard Poissonnière.
En avril 1933, gravement malade, il est hospitalisé au sanatorium de Berck, et en sort en avril 1935. Durant son hospitalisation, il assimile la doctrine marxiste-léniniste, fermement résolu à oeuvrer pour l'avènement d'une société plus juste. A la suite des événements de février 1934, il adhère à la cellule du Parti communiste de Berck-Plage au mois de septembre suivant.
A sa sortie, il suit sa soeur qui vient s'installer à Epinay-sur-Seine. Progressivement, il prend une part active à la vie sociale et politique de la cité. En 1936, il est secrétaire du Front populaire de son quartier. Il se trouve aux côtés des grévistes occupant leurs entreprises pour obtenir la semaine de 40 heures et les congés payés.
En octobre 1936, Belino part pour l'Espagne pour servir dans les brigades internationales. Affecté au bataillon André Marty de la 12e Brigade internationale comme chef de section, il devient ensuite commandant de compagnie puis officier d'opération et d'information avec le grade de capitaine. Blessé lors de la bataille de Jarama puis une seconde fois lors de celle de Guadalajara, il est plus grièvement atteint le 27 juillet 1937. Hospitalisé à Murcia, Fernand Belino est rapatrié en France en mai 1938.
De retour en France, Bélino devient secrétaire de la section communiste d’Épinay et membre du comité régional. Mais son champ d’activité pourrait être plus large car son dossier du Komintern témoigne d’une mission dans des pays européens et de ses contacts avec le Komintern : « 7-07-1939. Donner l’instruction à Paris pour délivrer le visa d’entrée à Belino Albert pour faire le rapport au Secrétariat d’IC sur son voyage en Europe. »
Auteurs : J. Maitron et Cl. Pennetier complété par F. Bourrée
Sources : J. Maitron et Cl. Pennetier, « Fernand Belino » in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (cd-rom). Archives départementales du Lot-et-Garonne, registres d’écrou de la maison centrale d’Eysses. Archives municipales d’Epinay-sur-Seine. FNDIRP, nécrologie parue dans L’Humanité du 20/04/1979. BAVCC, dossier individuel de Fernand Belino. SIR Arolsen, dossier individuel de Fernand Belino.