Plaque du tribunal militaire italien de Breil
Légende :
Plaque évoquant l'activité du tribunal militaire de guerre de la IV Armata siégeant à Breil-sur-Roya
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Cliché J-L Panicacci Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en couleur.
Date document : 14 juin 1997
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-Maritimes - Breil-sur-Roya
Analyse média
Cette plaque, inaugurée le 14 juin 1997 par l'Amicale des anciens maquisards déportés en Italie dans la cour de l'ancienne caserne Hardy transformée en hôpital rural, présente le mérite d'évoquer l'existence du tribunal militaire de guerre de la IV Armata, présidé par le général Capelli, mais elle se limite à la répression ayant frappé les 108 maquisards savoyards, vauclusiens et bas-alpins jugés durant l'été 1943 et déportés ensuite à la centrale de Fossano, d'où 56 rejoindront les partisans piémontais après la capitulation italienne, douze d'entre eux perdant la vie dans la lutte contre le nazi-fascisme au sein des formations Giustizia e Libertà ou Garibaldi.
Jean-Louis Panicacci
Contexte historique
Le tribunal militaire fonctionna de la fin février au début septembre 1943. Il jugea 232 patriotes français et italiens antifascistes (infligeant notamment 6 peines capitales et 8 condamnations à plus de 20 ans de travaux forcés tout en acquittant 47 prévenus) mais aussi 28 civils poursuivis pour des vols commis aux dépens des troupes d'occupation sans oublier 239 militaires transalpins accusés de violence, vol, désertion, insoumission, indiscipline, homicide involontaire. Une seule peine capitale fut exécutée, le 29 mai dans la banlieue de Grenoble, les autres étant commuées par le roi Victor-Emmanuel III en travaux forcés à perpétuité.
Charles Botton, Histoire de Breil et des Breillois, Breil-sur-Roya, Editions du Cabri, 1996.
Jean-Louis Panicacci, L'occupation italienne du Sud-Est de la France, juin 1940-septembre 1943, Paris et Riom, De Borée, 2013.